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L’entraide comme valeur pivot en milieu rural. Depuis son arrivée à Boisset, on a plus tendu la main à Fanny Agostini en six mois qu’en 10 ans à Paris”. Ça révèle beaucoup de choses.

Une chose qu’a redécouvert Fanny Agostini lorsqu’elle est arrivée en Auvergne, c’est la notion d’entraide et de solidarité.

Depuis qu’elle habite à Boisset, depuis le mois d’Avril dernier, Fanny Agostini a eu d’avantage d’interactions franches et sincères qu’en 10 ans à Paris. Parmi ceux qui lui ont filé un coup de main il y a Marie Thérèse, Chantal et Gérard, Magalie, Fabrice, Hervé, Myriam sans oublier Bernard qui l’a recueilli la semaine dernière quand elle n’avait pas de réseau chez elle pour faire sa chronique.
Tout le village (300 habitants, 300 Boissetous généreux avec leur temps) sont tous doués de bon sens, ici c’est un principe, une façon d’être, un supplément d’âme qui fait que l’on se sent bien à la campagne et que l’on n’est pas du tout isolé tout seul dans son coin. Il semblerait que la propension à l’entraide soit une valeur du monde rural encore d’actualité à l’heure où les réseaux sociaux ont supplanté le contact humain.

L’entraide et les savoir-faire dont nous pourrions avoir de plus en plus besoin dans un monde avec moins de pétrole et un accès aux ressources naturelles plus aléatoire.

D’où l’intérêt de cultiver la solidarité, le sens de la débrouille et la redécouverte des travaux manuels qui est plus qu’une tendance aujourd’hui. Cela devient un besoin dans notre société ultra dématérialisée qui a nous poussé à plus de sédentarité et de paresse intellectuelle.
Nous sommes de plus en plus nombreux à être à la recherche de palpable, de tangible et de concret et à explorer toutes les potentialités que nous portons en nous. Les fameux talents cachés !
L’heure est à la "glamourisation du manuel", à un retour en masse de l’artisanat devenu la thérapie des naufragés du burn-out.
Les reconversions sont aujourd’hui frénétiques avec notamment des potiers, pâtissiers, tourneur fraiseurs, charpentiers, ébénistes, éleveurs, permaculteurs, souffleurs de verre ou encore apiculteurs.

Dans un monde où tout bascule, à l’aube du fameux effondrement dont on entend parler partout en ce moment, il semblerait judicieux et stratégique "d’opérationnaliser" les savoir, de se sortir les doigts du clavier d’ordinateurs et de nos smartphones pour apprendre à faire ou réapprendre à faire. C’est une question de bien-être autant que de survie.