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L'entreprise de pop-corn Nataïs dans le Gers incite ses fournisseurs en maïs à lutter contre le changement climatique en devenant des "stockeurs de carbone" grâce à leur changement de pratiques agricoles. Une cinquantaine de producteurs sont conquis par ce système où, plus ils stockent de CO2, plus ce service rendu pour le climat est valorisé et donc rémunéré.

Parmi les différentes filières qui s’engagent dans la transition écologique, il y en a une inattendue qui prend une longueur d’avance, celle du pop-corn.

Le pop-corn français est en train d’éclater en terme d’impact positif dans la lutte contre le changement climatique. C’est à Bézéril dans le Gers que l’entreprise Nataïs vient de signer un accord avec l’INRA pour que la filière du "maïs à popcorn" montre l’exemple et embarque vers la transition agro-écologique tous les agriculteurs fournisseurs de ce petit grain dorée qui est pourtant le symbole de l’américanisation de nos soirées canapé. Mais ça va changer, le pop-corn est en passe de devenir un allier dans la stratégie bas carbone.

Le maïs est en train de devenir un allié dans la lutte contre les gaz à effet de serre ?

Le pop-corn va nous étonner dans les années à venir. Tout part d’une première étape, celle d’évaluer le bilan carbone des cultures et d’amener les cultivateurs à maximiser l’absorption du CO2 dans le sol par la photosynthèse, c’est-à-dire à travers la pousse des végétaux. Une fois que les experts de l’INRA on établit un bilan entre ce qui rentre et ce qui ressort dans le sol en terme de gaz à effet de serre, c’est à ce moment-là que l’on peut regarder dans la boite à outil dont dispose les agriculteurs. Un moyen simple est de changer les pratiques culturales qui peuvent être plus réfléchies et optimisées, comme par exemple entre deux récoltes de maïs. Des plantations dites intermédiaires comme la féverole peuvent être mises en place car ce sont de fabuleuses plantes dites "séquestratrices" de carbone.

C’est là que l’entreprise qui achète le maïs à pop-corn intervient.

C’est inédit comme tentative ! Nataïs a eu l’idée de récompenser les cultivateurs via une prime carbone à l’hectare .En gros, plus ils stockent de CO2, plus ce service rendu pour le climat est valorisé et donc rémunéré. Déjà une cinquantaine de producteurs sont conquis par ce système. Des agriculteurs qui peuvent faire du pop-corn et dans un même temps stoker du carbone.