Trêve dans la campagne pour l'anniversaire du 11-Septembre

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Les candidats à la présidence des Etats-Unis ne devraient pas batailler ce week-end. Ce dimanche, jour anniversaire du drame, sera dédié aux victimes de l'attentat de 2001.

Depuis le début de la semaine, la campagne est lancée dans le sprint final mais elle va faire une pause ce week-end, pour honorer le 15e anniversaire du 11-Septembre. Dimanche, les candidats ne seront pas en meetings, il n’y aura pas de pubs de campagne à la télé. Hillary Clinton et Donald Trump se sont engagés à respecter ce jour dédié à la mémoire des presque 3.000 victimes.

La polémique de Donald. Tous les deux New Yorkais, Clinton et Trump font régulièrement référence à leur expérience du 11 septembre dans leur campagne mais pas de la même manière. D'un côté, Donald Trump, provoque la polémique : il y a quelques mois, la candidat républicain s’est servi des attentats contre les tours jumelles pour à nouveau pointer du doigt les musulmans américains et raviver une vieille rumeur : "Les tours du World Trade Center sont tombées, des milliers de personne ont fait la fête, je les ai vus, dans le New Jersey." Dans le New Jersey, en face de New York, où vit une importante communauté musulmane. Mais ces allégations ont été démenties par toutes les contre-enquêtes des médias américains. Les journalistes ont aussi contredit Donald Trump sur sa soi-disant générosité avec les familles de victimes.

Le bilan d'Hillary. De l'autre côté, Hillary Clinton, qui était alors sénatrice de l’Etat de New York, sort ses arguments habituels, et notamment son bilan : elle a fait débloquer des milliards de dollars pour aider la ville et les victimes. Et elle avance avoir été capable de travailler avec ses adversaires politiques, atout essentiel selon elle quand on est président : elle la démocrate, a œuvré pour New York main dans la main avec le gouverneur et le maire de l’époque qui étaient républicains. A l'époque, le maire de New York était Rudy Giuliani, aujourd’hui l’un des plus fidèles soutiens de... Donald Trump. Il est un peu son porte-flingue et peut être très violent. Il fait partie de ceux qui relaient les rumeurs sur la mauvaise santé d’Hillary Clinton en disant que les preuves sont sur internet. Il suffirait de taper "Hillary malade" dans Google pour en être sûr !

Obama est... Américain. Mais jeudi soir, Rudy Giuliani a mis fin à un autre délire complotiste. Il y a quelques années, Donald Trump, qui n’était pas encore entré en politique, était parti en croisade contre Barack Obama, affirmant qu’il n’était pas Américain, qu’il était né à l’étranger et donc qu’il ne pouvait pas être président. L'affaire a duré des mois. Obama a fini par publier son certificat de naissance mentionnant qu'il a vu le jour à Hawaï, l’île américaine due Pacifique. Seulement Donald Trump n’a jamais vraiment reconnu qu’il avait eu tort. Mais à en croire Rudi Giuliani interviewé à la télé, tout ça est derrière le candidat démocrate : Donald Trump pense désormais qu’Obama est né aux Etats-unis. "Je pense qu’il a poussé Obama à enfin publier son certificat de naissance, et ça montré qu’il était né à Hawaï, a-t-il déclaré. Et donc il est bien citoyen américain." Voilà c’est clair. Après 8 ans de présidence, on est rassuré, Obama est bien Américain !