Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.
Une bouteille de Romanée Conti de 1945 a été vendue 558.000 dollars aux enchères samedi à New-York, soit environ 480.000 euros.
C'est révélateur de la folie qui règne en ce moment sur tous les marchés.
Qui va boire ce vin au prix d'un appartement parisien pour une bouteille ? Personne !
C'est un placement financier comme les œuvres d'art, un placement comme un autre puisque la bouteille sera revendue plus tard à un prix encore plus élevé.
Pourquoi cette folie ? Que se passe-t-il ?
Depuis la crise de 2008, on entend dire que les banques centrales ont ouvert les robinets du crédit dans le monde.
En l’occurrence, elles ont prété quelques 10.000 milliards d'euros à des taux très bas.
C'est pour cela que les banques multiplient les taux de crédit très bas et que tout le monde s'endette pour acheter un logement, ce qui fait que les prix s'envolent dans l'immobilier.
Ces milliers de milliards, on les retrouve partout dans les actions, les obligations, les œuvres d'art, (Salvator Mundi de Leonard de Vinci s’est vendu 450 millions de dollars l'an dernier) ou les grands vins.
Quand est-ce que cette folie pourrait se calmer ?
Quand les Banque Centrale refermeront le robinet du crédit.
C’est ce qu’a fait la banque centrale (la Fed) aux USA jeudi dernier, provoquant une chute de plus de 3% de Wall Street et ce commentaire énervé de Donald Trump "la Fed est folle".
Mais tôt ou tard, il faudrait arrêter l'open bar, l'argent ne peut pas couler à flot indéfiniment.