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Malgré le déconfinement, les salariés de Renault ne pourront retourner au travail. La CGT a obtenu de la justice la fermeture de l'usine pour des questions de procédure. Aux Etats-Unis, c'est le groupe Tesla qui menace de quitter la Californie si l'usine ne peut pas rouvrir. Deux exemples que la reprise ne se fait pas dans les meilleures dispositions. 

Partout dans le monde, le débat s’envenime entre ceux qui veulent reprendre le travail au plus vite et ceux qui craignent d’attraper le virus.

 

Et on entend des noms d’oiseau voler. Ainsi, la CFDT accuse la CGT d’insultes homophobes à la suite d'un tract de la CGT-Info-Com. Il montre un Laurent Berger, le leader de la CFDT, torse nu, collier autour du cou, tenu en laisse par Geoffroy Roux de Bézieux du Medef, dominateur, en cuir,  avec ce commentaire : "Sado Et Maso, une production Medef-DT".

Ce tract fait suite aux propos de Laurent Berger, samedi, qui a jugé l’attitude de la CGT "grave et irresponsable". La CGT qui a obtenu en justice que l’usine Renault de Sandouville ne rouvre pas. Pourtant, cette usine est parfaitement aux normes sanitaires. Mais la CGT a attaqué sur des questions de procédure : une convocation arrivé par email et qui aurait dû arriver par courrier. En conséquence de quoi, l’usine reste fermée.

Oui, les esprits s’échauffent. Et pas qu’en France. Aux Etats-Unis, Elon Musk, le patron de Tesla, menace carrément de quitter la Californie s’il ne peut pas rouvrir son usine. Il dénonce aussi des décisions administratives prise par de "petit fonctionnaire non élu".

En fait, nous sommes "tiraillés entre la peur du virus et la peur des fins des mois", comme le dit Yves Veyrier, le secrétaire général de Force Ouvrière. 

Exactement. D’un côté la CGT freine des deux pieds. De l’autre, la CFDT s’inquiète d’une explosion du chômage. Inquiétude partagée par 96 % des Français, si l’on en croit le sondage, hier, du Journal du Dimanche. L’enquête Insee montre également que jamais, depuis que les statistiques existent, les ménages n’ont été aussi inquiets sur leur "niveau de vie future".

Et donc, malgré la peur du virus, on sent aussi bien que si on veut préserver notre mode de vie, ne serait-ce que pour payer l’hôpital, il faut bien reprendre le chemin du travail. Avec une inquiétude sourde : que fera-t-on si une seconde vague du virus vient nous déborder ?