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Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.

Les cantines d’entreprise ont de moins en moins la cote.

Qui déjeune à la cantine ? De moins en moins de monde. Les salariés préfèrent désormais, s'ils le peuvent, déjeuner de leur côté à midi. Ils aiment notamment sortir pour manger une salade ou un sandwich, acheté en boulangerie.
À l'occasion du salon du Snacking qui ouvre ses portes à la fin du mois, on apprend que le marché du snacking et de la restauration rapide a doublé en dix ans.
On peut aussi se faire livrer des sushis ou une pizza sur son lieu de travail mais cela coûte cher, en moyenne 10 euros le repas. Autre solution qui est plus économique, apporter soi-même son petit frichti et manger sa salade que l'on aura soi-même composer le matin.
En Île-de-France, un quart des salariés apportent une gamelle sur leur lieu de travail.

Pourquoi les restaurants d’entreprises sont-ils moins prisés ?

Les raisons sont multiples. D'une part, il existe une méfiance vis-à-vis de la nourriture industrielle qui est préparée en grande quantité dans les cantines collectives.

D'autre part, on assiste à une montée de l'individualisme. L'époque où tout le monde se retrouvait à la cantine (au restaurant d'entreprise) avec la dame de la compta est terminée. On peut d'ailleurs le regretter car cela insufflait un esprit d'entreprise.
Mais c'est l'époque qui veut ça. On est moins dans le collectif et plus tourné vers sa personne, dans l'individualisme. La conséquence est sans appel pour les restaurants d'entreprise, il y a une réelle perte de clientèle.
C’est un problème pour Sodexo (N°2 mondial de la restauration d'entreprise) qui répond à cette tendance en se lançant dans la livraison de repas. La société a racheté la start-Up FoodCheri qui permet de livrer des repas individuellement sur votre lieu de travail. L’annonce est claire "Découvrez nos plats fait maison dès 6,90€. Livrés en 15 à 30 minutes".