Chaque matin, Axel de Tarlé décrypte l'une des actualités économiques marquantes du jour.
Conséquence du mouvement des "gilets jaunes", le gouvernement abandonne sur la vignette "poids lourds" et le "péage urbain" dans la grande ville.
Vu le contexte, ce n’est pas le moment de dégainer de nouvelles taxes. Le gouvernement abandonne (ou ajourne) son idée de "vignette poids lourds". L’Objectif était de faire payer les camions, étrangers notamment, pour l’entretien de nos routes.
L’autre idée abandonnée c’est le péage urbain, jusqu’à cinq euros pour entrer dans les grandes villes. Ce n’était pas une obligation, juste une proposition à disposition des maires mais, là aussi vu le contexte, le gouvernement recule.
Alors que ces deux mesures n’avaient rien de révolutionnaire puisque la "vignette poids lourds" existe déjà en Suisse ou en Allemagne par exemple. Quant au péage urbain, il y en a déjà à Milan, Londres, Stockholm ou Singapour.
En même temps, on peut entendre le ras-le-bol des Français qui estiment déjà payer beaucoup de taxe !
Il est là le problème, cette fiscalité écologique vient s’ajouter à une fiscalité déjà record en France qui ponctionne 45% de la richesse nationale. En Allemagne, par exemple, c’est 38%.
Les camionneurs ont donc beau jeu de rétorquer qu’ils payent déjà une ribambelle de taxe en France (comme la taxe à l’essieu par exemple) pour ne pas que l’on vienne, en plus, leur coller une "vignette poids lourds".
La cause est devenue épidermique. Il y a d’ailleurs eu ce cri du cœur de Bruno Le Maire, vendredi dernier au Sénat "Les impôts et les taxes, ça suffit". Preuve qu’au moins, le message des "gilets jaunes" est passé. Reste que maintenant le plus dur est à faire sar si l’on baisse les impôts, il va falloir baisser la dépense publique et là, personne n’a trouvé la solution.