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Conséquence économique des émeutes qui touchent les Etats-Unis, le secteur de la vente d'armes à feu se portent très bien. Les principales entreprises du secteur enregistrent de fortes augmentations de leur cotation en Bourse. A Wall Street, les actions d'axonométries, Sturm ou encore American Outdoor s'envolent. 

Les émeutes aux Etats-Unis font s’envoler les actions des fabricants d’armes à Wall Street. 

Les images de violences urbaines, avec des pillages en centre-ville, poussent les Américains à s’armer. On ne connait pas forcément le nom de ces fabricants d’armes. Si je vous dis Axon, par exemple. C’est le fabricant entre autre, du Taser. L’action Axon, s’est envolée de 20 % cette semaine. Sturm, c’est un fabricant de révolver et de munitions : + 11 % et + 47 % depuis le début de l’année. American Outdoor : + 57 % depuis le premier janvier. 

Car, en fait, le vent était déjà très porteur pour ces fabricants d’armes avant les émeutes, grâce au Covid-19. Cette épidémie a diffusé une inquiétude latente, dans tout le pays : sentiment d’isolement, d’abandon, la peur de l’autre. Et puis, le coronavirus est responsable d'une crise sociale avec 40 millions d’américains au chômage, et donc des risques des troubles sociaux, avec une montée de la criminalité. 

Tout cela dope les ventes d’armes à des niveaux record. On a dépassé le dernier record de décembre 2015, suite à la fusillade de San Bernardino, qui avait fait quatorze morts. Sur les cinq premiers mois de l’année, le FBI a reçu quinze millions de demandes de port d’armes, + 32 %. Et les analystes disent que ça va continuer, avec les élections présidentielles de novembre prochain, qui devraient encore pousser les ventes. 

Pourquoi ? Cette élection ne va quand même pas se régler à coup de fusil (comme au temps des Westerns).

Non, mais nombre d’Américains pourraient se précipiter pour acheter des armes dans l’éventualité d’une victoire de Joe Biden, le candidat démocrate, qui pourrait durcir la législation sur les ventes d’armes. En tous les cas, on le voit, le "monde d’après" ne fait pas forcément rêver. D’autant que c’est la même chose sur le plan international, avec les dépenses militaires qui ont atteint un niveau record l’an dernier.

Et d’ailleurs, on ne s’en vante pas trop mais la France en profite, puisque nous sommes le troisième exportateur mondial d’armement, avec, à nouveau, plus de huit milliards d’euros de contrats à l’export, signés l’an dernier.