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Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.

Croissance : l’Allemagne fait trois moins bien que la France !

Ce n'est pas bien de se réjouir des difficultés des autres mais si on était au Foot, ça ferait 3-1 pour la France !
Ce n'est pas l'équipe de France qui est au top c'est surtout l'Allemagne qui ralentit. Le gouvernement allemand vient de diviser par deux ses prévisions de croissance cette année, à seulement 0,5% contre 1,3% pour la France.
L’explication tient au fait que l'économie allemande repose sur les exportations et ce moteur est à l'arrêt avec de toutes parts des frictions protectionnistes comme aux États-Unis, en Grande-Bretagne avec le Brexit ou en Chine.
D'autant que l'Allemagne exportait des machines-outils, des équipements et des voitures diesel. Un positionnement qui est moins pertinent à l'heure de la voiture propre, des datas et du numérique. On est moins dans la mécanique Allemande.
Voilà pourquoi la "made in Germany" a moins la cote dans le monde.

 

Et pour la France, peut-on dire : "quand je me compare, je me console" ?

La France exporte deux fois moins. On ressent donc deux fois moins ces frictions protectionnistes.
La France est plus sur les métiers de services avec des leaders mondiaux comme dans le traitement de l'eau (avec Véolia, Suez), la restauration collective (avec Sodexo), l’hôtellerie (avec Accor) ou Publicis (la publicité).
Ce sont des activités que l’on n’exporte pas depuis la France mais pour lesquelles la France opère depuis l'étranger avec des bases installées sur place.
En ce sens, nos entreprises sont davantage intégrées dans la mondialisation. On est donc moins victime des mesures de protections douanières.
Voilà pourquoi l'économie française apparaît subitement plus résiliente au regard de l'économie allemande.