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Selon les scientifiques, le mois de mai a été le plus chaud jamais enregistré sur terre. Axel de Tarlé explique lundi sur Europe 1 les causes et les conséquences de ces températures records. 

Les dégâts commencent à très visibles dans tous les secteurs. Cela peut paraître anecdotique, étant donné les enjeux…Mais la filière viticole de la Vallée du Rhône, par exemple, est très inquiète pour son avenir….Elle explique que le coronavirus, ce n’est rien par rapport au dérèglement climatique. Sécheresse, grêle, inondations : c’est maintenant systématique constatent les vignerons, qui calculent que pour cette année, le Covid-19, va représenter un manque à gagner de 9 %, mais les dégâts liés au climat, eux, représenteront une perte de 15 %. Et ça ne va faire qu’empirer.

Ça veut dire que la baisse des émissions de CO2 (liées au confinement) n’aura été qu’une parenthèse !

Bien sûr. Ça fait 150 ans qu’on rejette du CO2 dans l’atmosphère : le stock ne fait qu’augmenter. D'ailleurs, on vient malheureusement d’atteindre un tout nouveau record. Selon les relevés de l’Observatoire d’Hawaï qui mesure la teneur en CO2 de notre atmosphère : On est désormais à 417 parties de CO2 par millions…contre 414, l’an dernier à la même époque. A titre de comparaison, dans les années 80, on était autour de 340. Ça ne cesse d’augmenter…comme une baignoire qui se remplit.

Cette atmosphère chargée en CO2 retient la chaleur. Si bien que ce mois de mai a été le plus chaud jamais enregistré, avec en Sibérie, par exemple, des températures supérieures de 10 degrés à la normale. 

Ce sont ces températures hors normes qui expliqueraient la marée noire qui s’est produite en Sibérie (suite à la rupture d’une cuve de Diesel).

Exactement, avec le dégel, les fondations dans la glace n’ont pas tenue, et la cuve a relâché 20 000 tonnes de fioul. On parle de la pire marée noire depuis l’Exxon Valdez, il y a 30 ans. On commence à voir des dégâts dans tous les domaines et, malheureusement, le coronavirus, nous a rappelé la force de la nature, et la fragilité de nos sociétés.

C’est dire, si la sortie des énergies fossiles est un impératif qui s’impose à tous.