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Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.

L'économie avec Axel de Tarlé. Nouveau coup dur pour la Grande-Bretagne : à huit semaines du Brexit, Nissan renonce finalement à produire son futur SUV en Angleterre.

Bonjour Nikos, oui alors qu'en 2016, Nissan avait promis de faire fabriquer ce gros 4x4 en Grande Bretagne, finalement ce sera au Japon. Et Nissan cite expressément comme raison l'incertitude liée au Brexit. Un coup dur pour la région de Sunderland, qui a voté pour le Brexit à 61 % et qui en paye aujourd'hui le prix. Les investissements dans le secteur auto ont chuté de 45 % l'an dernier.

Concrètement, que va-t-il se passer le 29 mars ?

Il y a un sur Internet des "Brexit Countdown", des comptes à rebours du Brexit. Et à ce jour, c'est une sortie, sans accord, non négociée. Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du Medef, dans le Financial Times parle d'un chaos des deux côtés de la frontière. En clair, les produits "made in England" n'auront plus d'autorisation, ne seront plus homologués. Et vice-versa.

Alors que fait-on ? Et bien on stocke des deux côtés de la Manche, avant cette date. LVMH dit avoir stocké pour quatre mois d'alcool : du champagne Moet, Krung, du cognac Hennessy coté anglais, pour pouvoir continuer à fournir les Anglais même après le Brexit. Tous les secteurs font des stocks : la pharmacie, le secteur alimentaire, on fait même de stocks de couches bébé.

Et - de la même façon, - sur le continent on stocke aussi des produits anglais qui pourraient être bloqués en Grande-Bretagne. Les entreprises ne veulent pas se retrouver en rupture de stock sur leur chaine de montage parce qu'une pièce est bloquée en Angleterre. Au Pays-Bas, sur le Port de Rotterdam, il y a des grandes zones d'entreposages, qui sont pleines à cause du Brexit, et le coût du mètre carré de location d'un entrepôt a augmenté de 10 à 15 %. On va voir maintenant ce qui va se passer.