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Chaque jour, Axel de Tarlé fait un point sur l'économie.

Nouveau record pour les dividendes du CAC 40.  Faut-il s'en réjouir ou s'en lamenter ?

En 2018, les dividendes (la part des bénéfices qui revient aux actionnaires) des entreprises du CAC 40 ont fait un bond de 9 % à 51 milliards d'euros. C'est un record depuis que le cabinet EY publie ces chiffres en 2006.

Alors qu'en penser ? 

Ça nous est souvent présenté comme la marque de cupidité des actionnaires qui en veulent toujours plus au détriment des salariés et des investissements. Au fond, les dividendes seraient l'ennemi des travailleurs et des investissements, donc du futur de l'entreprise. Mais c'est faux. En moyenne sur 100 euros de création de richesse, les salariés récupèrent 71 %, l'Etat 19 %, et enfin les dividendes 10 %.  Ça permet de relativiser le poids de chacun.

D'après un rapport établi par des syndicats de patronat et de travailleurs, paru en 2019, et validé par la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC (mais pas la CGT ni FO), montre que cette répartition est stable depuis des décennies. Les deux tiers de la valeur ajoutée sont destinés aux salaires et traitements bruts, une proportion "constante depuis 1970". Verser un dividende n'a rien de honteux. Quand on épargne, on attend une rémunération. Par exemple, le Livret A rapporte 0,75 % et s'il on compare les 1.700 milliards de valeur du CAC 40 aux 51 milliards de dividendes, on tombe sur 3%.