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SAISON 2015 - 2016

Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.

Nous sommes le 8 avril 1820,

Le jour de la découverte de la Vénus de Milo, la célèbre statue de cette femme parfaite de deux mètres de haut, qui a perdu ses bras. Elle est aujourd’hui en sécurité au Louvre, mais elle est restée pendant des siècles à l’abri, cachée sur l’île de Mélos, en Grèce. Mélos l’ancien nom est Milo. C’est un paysan qui l’a trouvée, Yorgos Kentrotas. Il n’a rien d’un spécialiste de l’antiquité. Il cherchait juste des pierres pour bâtir un petit muret dans son champ. Il met au jour le buste puis, en creusant un peu plus, tout le corps de cette femme en marbre ainsi que divers morceaux cassés.

Mais comment s’est-elle retrouvée en France, au Louvre ?

Eh bien figurez-vous qu’au moment de la découverte, il se trouve qu’un navire de la Marine française fait escale à Mélos. Au sein de l’équipage se trouve Olivier Voutier, un jeune élève-officier… Mais qui, surtout, est un passionné d’archéologie ! Voutier s’arrange pour faire prévenir les autorités consulaires ; et voilà comment la France devient acquéreur de la statue. Notre Vénus est envoyée à Paris, offerte au roi, Louis XVIII qui, à son tour, en fait don au Louvre.

Quelle est l’histoire de cette statue ?

On l’appelle Vénus de Milo, à la romaine, mais puisqu’elle vient de Grèce, il conviendrait de l’appeler Aphrodite. A moins qu’il ne s’agisse de la représentation d’Amphitrite, la déesse de la mer, vénérée dans cette île de Mélos. Pour l’identifier à coup sûr, il nous faudrait connaître ce qui a disparu - et notamment, les attributs qu’elle ne devait pas manquer de tenir - seulement, les mains ont disparu… Ce qui paraît certain, c’est que la Vénus a été réalisée au premier siècle avant Jésus Christ, ce qui lui fait plus de 2.000 ans… Je sais bien que de coutume, on ne donne pas l’âge d’une dame - mais enfin ça, c’est une autre histoire… 

Et l’histoire, on la retrouve à 14 heures, sur Europe1. 

Pour évoquer le grand Vauban, à travers le regard d’un historien de marine.