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SAISON 2015 - 2016, modifié à

Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.

Nous sommes le 7 mars 1995,

A Bora-Bora, le jour de la mort de Paul-Emile Victor. Il est immergé au large, selon ses dernières volontés, avec les hommages de la marine nationale. Enfin, lorsque l'on dit : "la mort" nous allons un peu vite.
Paul-Emile Victor disait lui-même: "Les vieux aventuriers ne meurent pas, ils disparaissent, ils s'évanouissent..."

Paul-Emile Victor était devenu la figure type de l’aventurier.

C’est vrai. Et pourtant, il n’était pas destiné à explorer les pôles. Il est né à Genève et a passé son enfance dans le Jura ! Son père possédait une usine de pipe à Saint-Claude. Voyez qu’on est loin des expéditions chez les Inuits !

Effectivement, quel va être le déclencheur ?

Les livres d’abord qui vont ouvrir son esprit et le faire rêver à des aventures extraordinaires. Ensuite, il fait son service militaire dans la marine nationale, mais lui qui s’attendait à des voyages incroyables tout autour du globe, goute est un peu déçu de son expérience. Évidemment, dans la marine nationale, on n’est pas là pour satisfaire ses envies d’ailleurs. C’est une rencontre, comme souvent, qui est déterminante dans son parcours. Il croise la route de Jean-Baptiste Charcot. Nous sommes en 1934 et Paul-Emile Victor s’embarque sur le Pourquoi pas ? le navire d’exploration de Charcot. Il passe alors une année auprès des Eskimos. En rentrant, il publie des articles, donne des conférences, et ses récits fascinent. Il est lancé, il ne s’arrête plus. Il crée en 1947, les "Expéditions polaires françaises", les "Expés", une structure chargée d’organiser les expéditions. Il en mènera 17. Il  installe aussi des bases sur le continent Antarctique. Enfin, à la fin des années 70, il prend sa retraite en Polynésie où il mourra donc ce 7 mars 95. On peut dire qu’il aura marqué son temps et nous aura fait connaitre les populations eskimos. Ce n’est pas le moindre de ses mérites, mais c’est une autre histoire…