15 avril 1874, la première exposition des Impressionnistes

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SAISON 2015 - 2016

Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.

Nous sommes le 15 avril 1874,

A Paris, Boulevard des Capucines, dans l’atelier du photographe Nadar, le jour de la première exposition des Impressionnistes. Aujourd’hui, ce terme nous est familier ; nous connaissons bien les œuvres de Monet, Boudin, Cézanne, etc. Mais leur technique d’avant-garde, qui joue sur les effets de lumière, est, à l’époque, révolutionnaire !

Ils ne sont pas du tout connus à ce moment-là ?

Pas vraiment. Ils ne s’appellent pas encore Impressionnistes d’ailleurs. C’est un critique d’art un peu moqueur, Louis Leroy, qui les affuble de ce nom à cause du tableau de Claude Monet, Impression au soleil levant. « Impression, impression, écrit-il, je me disais aussi… Puisque je suis impressionné, il doit y avoir de l’impression là-dedans. » En fait, ce groupe d’artistes s’appelait : la société anonyme coopérative des artistes, peintres, sculpteur et graveurs. C’est moins vendeur ! Mais ils avaient créé cette société justement pour pouvoir exposer librement, sans l’aval des autorités de l’époque. L’art progresse toujours à contre-courant, les modernes bousculent les anciens.

Qui fait partie de cette société ?

Entre autres : Monet, Renoir, Cézanne, Pissaro, Degas, Berthe Morisot. Des noms à la gloire aujourd’hui planétaire. La première exposition, ce 15 avril, compte 29 participants ! L’accueil est mitigé, voire ironique, comme l’article de Leroy. Les journalistes ne sont pas tendres, il n’empêche :  le public s’y rend, par curiosité, intrigué par cette peinture "de fous". Résultat : la fréquentation est honorable. Ce n’est pas un grand succès, mais disons que la première pierre est posée. Une deuxième manifestation aura lieu deux ans plus tard. Et le groupe d’artistes adoptera le nom d’Impressionnistes censé se moquer d’eux, un nom qui sied bien, somme toute, à leurs œuvres. Le succès, il faudra l’attendre encore quelques années ; il viendra à l’occasion d’expositions à Londres et New-York. Mais c’est une autre histoire…

Et l’histoire, on la retrouve à 14 heures, sur Europe1. 

Nous parlerons de l’histoire du siècle à venir, autant dire qu’au lieu de nous pencher sur le passé, pour une fois, nous parlerons d’avenir.