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SAISON 2015 - 2016, modifié à

Chaque matin, Pierre de Vilno fait le point sur les dernières innovations automobiles.

Luxe : la nouvelle Jaguar XF

La Jaguar quoi qu’on en dise, ça reste une Jaguar, même si elles ont évolué, c’est vrai. Beaucoup de mes confrères regrettent les XJ6 de la grande époque. L’une des voitures produites le plus longtemps, la première version en 1968 et les dernières sont sorties de la chaîne 40 ans plus tard.

La XF c’est autre chose, déjà avant l’ère Tata (c’est désormais l’indien, le propriétaire de la marque), Jaguar avait envie de s’immiscer dans le segment E, celui des berlines de luxe, mais pas encore de très grand luxe. Un territoire majoritairement occupé par les BMW série 5 et Mercedes classe E, puis par les Audi A6. L’idée de faire une voiture différente est tout de suite venue à l’esprit et à la fin des années 90, on voit arriver la S-Type, calquée sur une légende Jaguar des années 60, la MK2.

La XF, première Jag de l’ère Tata, apporte un renouveau en 2008. Elle suscite aussi de grandes critiques du genre : "c’est une Toyota! ça n’a plus rien n’a voir avec Jaguar." Qu’à cela ne tienne, la XF s’est imposée comme un grand standard du haut de gamme. Huit ans plus tard, et après un restylage entretemps, la XF revient, dans une nouvelle version.

Nouvelle, vous êtes sûr ?

C’est vrai que les différences sont subtiles, néanmoins elles sont là. La ligne de pavillon a été modifiée, de façon à rendre l’habitacle plus spacieux, les optiques avant et arrière sont plus agressives et adoptent désormais une identité commune avec la XE, la F-TYPE et la F-PACE. A l’intérieur, toujours du cuir et du bois si l’on souhaite, ça peut être du carbone pour une touche plus moderne et une sportivité qui a fait la renommée de la marque.

C’est du brutal ?

Jaguar s’associe aux grands motoristes pour la mécanique, avant de (re)produire ses propres moteurs, comme dans le temps. Pour l’heure, seul le deux litres diesel est maison. Les moteurs essence sont d’origine Ford, et le moteur essayé, le V6 diésel bi-turbo vient de chez Peugeot ! Le bon vieux V6 PRV, créé en 1974, est remis au goût du jour avec cette dernière version époustouflante. 300 chevaux, des reprises et des accélérations de dingue, surtout en mode sport, pour un appétit de chameau. Autour de sept litres aux cent pour une voiture de ce segment, c’est vraiment bien. C’est aussi dû au fait qu’elle a maigri : elle a perdu 200 kg par rapport à la précédente grâce à l’usage massif d’aluminium. Après on est sur des tarifs allant de pair, environ 70.000€ dans cette version R-Sport suréquipée.

Qu’en a pensé Madame?

Elle en a remarqué l’élégance. Selon elle, cette dernière mouture gagne en style et se rapproche doucement de ce qu’étaient les belles Jaguar du siècle dernier.