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SAISON 2013 - 2014

Depuis la déroute du PS aux municipales, plus de 1.000 socialistes pointent désormais au chômage.

Alors que François Hollande nous annonce un "retournement économique", certains socilialistes en sont à retourner chez Pole Emploi.

C'est le sujet tabou au PS après les élections., celui du plan social qui est en cours.

La rue de Solférino a commencé à faire les comptes, à solliciter la base pour mesurer "l’étendue du désastre" comme le dit lui même le premier secrétaire. Le chiffre est provisoire mais ce sont déjà 1000 personnes au moins qui sont sur le carreau depuis la déroute des élections municipales, des secrétaires particulières, des chef de cabinet, des assistants, des attachés de presse...qui se retrouvent à pointer à pôle emploi. Les CV, les appel au secours arrivent parfois directement par courrier au PS mais en général les tentatives de reclassement se font au niveau local.

"Au coup par coup on arrive parfois à recaser un assistant dans une région" dit un cadre du parti mais il s’empresse de préciser que tout doit se faire en transparence parce que les régions socialistes ont déjà pléthore de collaborateurs. Quant au cabinets ministériels c’est inenvisageable puisque le nombre de collaborateur est plutôt revu à la baisse. Naturellement les directeurs de cabinets se recasent plus facilement dans le privé, ou reprennent leur métier d’origine par exemple quand ils sont issue de la fonction publique. ce sont surtout les petites mains qui restent sur le carreau.

 

Le "parti" ne peut pas les "reprendre", au niveau des fédérations, dans chaque région ? 

Ce n’est pas l’ambiance parce que le parti va déjà devoir compenser le manque à gagner financier. Il faut savoir qu’au PS un élu verse environ 10% de son salaire en cotisation au parti, à sa fédération c’est une tradition. Alors depuis la gifle électorale les cotisations ont fondu. Rue de Solférino on a pas encore fini de faire les comptes, mais le parti va devoir provisionner pour aider les fédération à payer les factures, le loyer, les locations de salles...ça fait parti des dommages collatéraux de ces municipales.

Tout ça veut aussi dire des "forces vives" en moins pour le PS et des militants en moins...  

C’est tout un maillage, une infrastructure, des réseaux qui ont été décimé dans certaines villes. On comprend aussi à l’inverse que la droite est entrain de redynamiser son implantation locale en vue des prochains scrutin. Ce qui est sur c’est qu’en ce moment au PS certains sont aujourd’hui plus préoccupé à trouver un job que d’animer une réunion de section en vue des européennes. 

 

C'est le second effet des municipales : celui qui oblige le PS à tailler dans ses troupes, faute de moyens, faute d'argent...

L'info politique de Caroline Roux, tous les matins 7h25 sur E1 !