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Société

50 ans de l'élection de Pompidou : "Emmanuel Macron a loué son action un peu comme s'il était son disciple"

Ce samedi, Catherine Nay revient sur le discours d'Emmanuel Macron pour les 50 ans de l'élection de Georges Pompidou. Bonjour Catherine,Bonjour Bernard, bonjour à tous.On célébrait jeudi et vendredi au musée Pompidou le 50ème anniversaire de l'élection de Georges Pompidou. L'occasion de rappeler le bilan de son action à Matignon puis à l'Elysée, avec les témoignages d'historiens d'ex-collaborateurs, des politiques et ceux de trois Présidents de la République. L'actuel et deux anciens : Valéry Giscard d'Estaing et Nicolas Sarkozy.Oui, c'était le clou du colloque. Emmanuel Macron n'était pas né quand Georges Pompidou est décédé. Il est né trois ans plus tard. Ses obligations européennes l'empêchant d'être présent jeudi matin, il a fait son discours la veille, à l'Elysée. Une heure, pendant laquelle il a parlé sans notes, pour dire sa profonde admiration pour l'homme dont il a loué l'action. Un peu comme s'il était son disciple, voire son continuateur. Et de vanter ce réformateur inlassable, qui alliait modernité et tradition, son "en même temps".Et de rappeler que c'est lui qui a impulsé les grandes réussites industrielles : Ariane, Airbus, le TGV, le nucléaire, les télécommunications modernes, l'informatique…Européen assumé, il entraînait les Français. "Notre nation n'a jamais été aussi grande que lorsqu'elle consent à l'audace et à la modernité", dit Emmanuel Macron. Et on sait très bien que quand on parle de l'autre, on parle toujours de soi. "J'essaie d'être un homme de mon époque", disait Georges Pompidou. Cela reste un défi pour Emmanuel Macron.Valéry Giscard d'Estaing, lui, est venu à Beaubourg. Et lui, en revanche, a bien connu Pompidou.Il n'en a pas gardé que de bons souvenirs, puisqu'en 66, Georges Pompidou, Premier Ministre, l'avait viré du gouvernement, lui, le ministre des finances. "Viré comme un domestique", avait-il dit alors, parce qu'il jugeait que son plan de stabilisation avait contribué à la mauvaise humeur des Français et donc au ballottage du Général de Gaulle en décembre 1965. Elu Président, Georges Pompidou l'avait réinstallé Rue de Rivoli un peu à contre cœur, parce qu'Antoine Pinay avait refusé le poste. "On me proposait l'Education Nationale", rappelait Giscard comme si c'était déchoir. Et de se tresser des couronnes : avoir réussi la dévaluation du franc, indispensable après les largesses des accords de Grenelle de mai 68. "Ça, Pompidou ne savait pas faire", dit-il.Autre différence : "Moi j'étais, dit-il, pour un budget en équilibre. Mais pour le Président Pompidou, un peu de déficit, un peu d'inflation, ça donnait du grain à moudre". Pour conclure, le Président Giscard évoque le parcours du jeune Pompidou : Normale Sup, agrégation de lettres, Sciences Po, parti de Montboudif, dans la haute Auvergne, un hameau pauvre, très pauvre, de paysans. Alors admiratif, certes, Giscard, mais un peu comme l'aristo condescendant qui parle du paysan, ce qui n'a pas plu à tout le monde. Les amis de Georges Pompidou notent que depuis trois ans, Valéry Giscard d'Estaing, assiste le 2 avril, à la messe anniversaire de sa mort.Et alors vendredi, hier matin, c'était le tour de Nicolas Sarkozy.Lui non plus n'a pas connu Georges Pompidou. Il est entré en politique au lendemain de son décès. Il avait 19 ans et soutenait Chaban à la présidentielle. Parlant lui aussi sans notes, Nicolas Sarkozy a dit combien il se sentait proche de Georges Pompidou, de la famille, dit-il, soulignant que la rupture entre de Gaulle et Georges Pompidou, après mai 68. Il dit : "Tous les Présidents ont le même dilemme : comment être fidèle à celui qui vous a nommé et ne pas subir son usure". On pensait à sa rupture avec Chirac. Il a loué l'homme en Pompidou l'homme de chair qui affiché ses sentiments pour sa femme Claude.C'était très moderne, quand on succède à l'homme du 18 juin. Mais on peut être à l'Elysée et vivre une histoire d'amour. Suivez mon regard. Et puis il y a eu l'affaire Markovitch, les attaques contre Claude Pompidou, insupportables, qui, dit-il ont sali la République. Evidemment toute allusion à une actualité présente serait parfaitement justifiée. Pompidou, dit-il, incarnait un certain conservatisme des valeurs et une modernité formidable ! Sur ce chapitre, tout le monde est bien d'accord !

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Ce samedi, Catherine Nay revient sur le discours d'Emmanuel Macron pour les 50 ans de l'élection de Georges Pompidou. Bonjour Catherine,Bonjour Bernard, bonjour à tous.On célébrait jeudi et vendredi au musée Pompidou le 50ème anniversaire de l'élection de Georges Pompidou. L'occasion de rappeler le bilan de son action à Matignon puis à l'Elysée, avec les témoignages d'historiens d'ex-collaborateurs, des politiques et ceux de trois Présidents de la République. L'actuel et deux anciens : Valéry Giscard d'Estaing et Nicolas Sarkozy.Oui, c'était le clou du colloque. Emmanuel Macron n'était pas né quand Georges Pompidou est décédé. Il est né trois ans plus tard. Ses obligations européennes l'empêchant d'être présent jeudi matin, il a fait son discours la veille, à l'Elysée. Une heure, pendant laquelle il a parlé sans notes, pour dire sa profonde admiration pour l'homme dont il a loué l'action. Un peu comme s'il était son disciple, voire son continuateur. Et de vanter ce réformateur inlassable, qui alliait modernité et tradition, son "en même temps".Et de rappeler que c'est lui qui a impulsé les grandes réussites industrielles : Ariane, Airbus, le TGV, le nucléaire, les télécommunications modernes, l'informatique…Européen assumé, il entraînait les Français. "Notre nation n'a jamais été aussi grande que lorsqu'elle consent à l'audace et à la modernité", dit Emmanuel Macron. Et on sait très bien que quand on parle de l'autre, on parle toujours de soi. "J'essaie d'être un homme de mon époque", disait Georges Pompidou. Cela reste un défi pour Emmanuel Macron.Valéry Giscard d'Estaing, lui, est venu à Beaubourg. Et lui, en revanche, a bien connu Pompidou.Il n'en a pas gardé que de bons souvenirs, puisqu'en 66, Georges Pompidou, Premier Ministre, l'avait viré du gouvernement, lui, le ministre des finances. "Viré comme un domestique", avait-il dit alors, parce qu'il jugeait que son plan de stabilisation avait contribué à la mauvaise humeur des Français et donc au ballottage du Général de Gaulle en décembre 1965. Elu Président, Georges Pompidou l'avait réinstallé Rue de Rivoli un peu à contre cœur, parce qu'Antoine Pinay avait refusé le poste. "On me proposait l'Education Nationale", rappelait Giscard comme si c'était déchoir. Et de se tresser des couronnes : avoir réussi la dévaluation du franc, indispensable après les largesses des accords de Grenelle de mai 68. "Ça, Pompidou ne savait pas faire", dit-il.Autre différence : "Moi j'étais, dit-il, pour un budget en équilibre. Mais pour le Président Pompidou, un peu de déficit, un peu d'inflation, ça donnait du grain à moudre". Pour conclure, le Président Giscard évoque le parcours du jeune Pompidou : Normale Sup, agrégation de lettres, Sciences Po, parti de Montboudif, dans la haute Auvergne, un hameau pauvre, très pauvre, de paysans. Alors admiratif, certes, Giscard, mais un peu comme l'aristo condescendant qui parle du paysan, ce qui n'a pas plu à tout le monde. Les amis de Georges Pompidou notent que depuis trois ans, Valéry Giscard d'Estaing, assiste le 2 avril, à la messe anniversaire de sa mort.Et alors vendredi, hier matin, c'était le tour de Nicolas Sarkozy.Lui non plus n'a pas connu Georges Pompidou. Il est entré en politique au lendemain de son décès. Il avait 19 ans et soutenait Chaban à la présidentielle. Parlant lui aussi sans notes, Nicolas Sarkozy a dit combien il se sentait proche de Georges Pompidou, de la famille, dit-il, soulignant que la rupture entre de Gaulle et Georges Pompidou, après mai 68. Il dit : "Tous les Présidents ont le même dilemme : comment être fidèle à celui qui vous a nommé et ne pas subir son usure". On pensait à sa rupture avec Chirac. Il a loué l'homme en Pompidou l'homme de chair qui affiché ses sentiments pour sa femme Claude.C'était très moderne, quand on succède à l'homme du 18 juin. Mais on peut être à l'Elysée et vivre une histoire d'amour. Suivez mon regard. Et puis il y a eu l'affaire Markovitch, les attaques contre Claude Pompidou, insupportables, qui, dit-il ont sali la République. Evidemment toute allusion à une actualité présente serait parfaitement justifiée. Pompidou, dit-il, incarnait un certain conservatisme des valeurs et une modernité formidable ! Sur ce chapitre, tout le monde est bien d'accord !

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