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SAISON 2016 - 2017

Axel de Tarlé, Xavier Yvon, Eva Roque et Marion Calais font le point sur l'actualité du jour.

 

La presse nationale pour commencer

"Un sommet pour sauver l'Europe".
En une ce matin, Le Figaro dramatise les enjeux du rendez-vous de Bratislava : "Les dirigeants d'une Europe en panne et bousculée par la crise migratoire se retrouvent en sommet pour la première fois sans le Royaume-Uni".

"Sécurité, croissance, jeunesse", ce sont les "trois chantiers pour rebâtir l'Europe" plaide La croix.

"Esprit es-tu là ?" s'inquiète même L'Équipe. Ah, non, "Esprit Noah es-tu là", titre le quotidien sportif qui ne nous parle pas d'Europe, mais de tennis et de coupe Davis.

On ne sait pas si l'esprit est là mais le paradis, lui semble exister.
Le Paradis du travail, trouvé par Libération : "Le plein emploi existe : on l'a trouvé au Danemark".
Alors que la France se débat toujours dans la loi travail, la situation danoise est tellement florissante, avec son modèle social et ses 4.2% de chômeurs qu'elle se pose en miracle". Un "miracle" que décrypte, donc, Libération.

Direct Matin fait sa une sur "Les nouveaux djihadistes". Ces femmes et adolescents séduits par Daech.

Et puis il y a Le Monde qui fait sa une avec ce titre, à priori étonnant : "Comment les pétroliers écoulent des carburants frelatés en Afrique" et nous raconte "la valse des navires pétroliers en fin de vie, au large de Gibraltar ou de Lomé, au Togo". Transportant dans leurs cuves du diesel et de l'essence mélangés à d'autres produits chimiques, bon marchés et qui serait invendable ailleurs tant leur teneur en soufre est élevée puisqu’entre 200 et 1.000 fois supérieure aux normes européennes.
Dans le milieu, on parle de "qualité africaine" extrêmement polluante et émettant de grandes quantités de particules fines, dévastatrices pour la santé et l'environnement mais extrêmement rentable". Le tout est ensuite écoulé, notamment dans les stations Shell.
Une odeur d'essence et de magouille qui donne la nausée...

 

Axel de Tarlé pour l'économie

La Deutsche Bank encourt une gigantesque amende de 14 milliards de dollars aux États-Unis, c’est à lire dans le Financial Times.

Faut-il y voir un effet Boomrang ?

Il y a un peu plus de deux semaines, les Européens ont infligé 13 milliards d'amendes à l'Américain Apple et aujourd'hui, on apprend que les Américains infligent 14 milliards de dollars d'amende à la DeutscheBank, l'une des plus grosses banques européennes. Ce qui correspond à environ 12 milliards d’euros.
C'est énorme car la DeutscheBank est cotée à 18 milliards en bourse et qu’à cause de cette amende de 12 milliards, son action chute de 7%.

Que reproche-t-on à la DeutscheBank ?

C'est toujours l'affaire des Subprimes.
On accuse, la DeutscheBank d'avoir vendu à ses clients américains, des produits financiers gorgés de Subprimes et qu'elle savait toxique. On vous vend un produit, dont on sait pertinemment qu'il est néfaste et périmé.
La Justice américaine a beau-jeu de rappeler que des banques américaines ont également écopé de méga amende comme Goldman Sachs qui devait s’acquitter d’une amende de 15 milliards mais qui finalement n'en aura payé que cinq.
On verra combien va devoir payer la DeutschBank qui a mis de coté de cinq milliards de provision.

La DeutscheBank va-t-elle battre notre record national et détrôner BNP Paribas ?

À ce jour, BNP Paribas détient le record de la plus grosse amende jamais infligée par la justice américaine à une banque étrangère. La banque française a été obligée de payer une amende de 8,9 milliards pour avoir contourné l'embargo américain contre le soudan, l'iran, et Cuba.
Il est possible que la DeutscheBank soit contrainte de régler une amende encore plus conséquente car on est dans un climat assez anti-banquier, anti Wall Street aux États-Unis. La DeutscheBank pourrait donc en faire les Frais

 

Eva Roque pour le programme télé

Un jour, un destin, dimanche à 22h55 sur France 2.

Laurent Delahousse revient avec une nouvelle série de portraits et débute cette saison avec Muriel Robin.
Un documentaire intitulé Muriel Robin en quête de sens, dont le sous-titre pourrait être "la comédienne qui n’avait pas confiance en soi".
Michel Bouquet, qui était son professeur au conservatoire de Paris d’où elle sortira première, témoigne.

Michel Bouquet qui a cru en elle, bien plus que ses parents, des commerçants de Saint Etienne, des taiseux, qui n’ont pas le temps de dire "Je t’aime", ce dont Muriel Robin a beaucoup souffert. Notamment quand elle décide de mettre entre parenthèse sa carrière en 2002 pour être auprès de sa mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer. Un moment extrêmement douloureux pour la comédienne comme le raconte une de ses sœurs Nydia.

Ce manque de reconnaissance de ses parents et du métier, elle qui rêvait de devenir la nouvelle Liza Minelli et refusait de devenir comique, la poursuit encore aujourd’hui.
Dans l’entretien qui clôt cette soirée, elle raconte notamment combien elle regrette que le cinéma ne la sollicite pas plus que ça.

Un portrait qui sonne juste, qui n’aborde pas l’intime mais tente de comprendre le parcours d’une comédienne en perpétuelle souffrance. Un mal être qu’elle a su dompter et qui est sans doute devenu une force aujourd’hui.

 

Marion Calais pour la presse quotidienne régionale

Trois Unes dans la Presse quotidienne régionale.

L'inquiétude face à la menace terroriste dans Midi Libre qui nous explique que 97% des Français ont peur selon un sondage Ifop pour le quotidien.

La colère des buralistes dans l'Ardennais qui menacent de perturber la sortie du nouvel Euromillions. Ils reprochent à la Française des Jeux de vouloir étendre son réseau chez les fleuristes.

Dans la République des Pyrénées, le retour des canards dans les fermes du sud ouest après la grippe aviaire mais les investissements demandés aux éleveurs devraient se traduire par une hausse du prix du foie gras cet hiver de 15 à 20%.

Pour l'histoire du jour, on est prié d'enfiler ses chaussons.

Et pourquoi pas même voir des footballeurs professionnels disputer un match de foot en chaussons ? C'est la proposition que viennent de faire les élus écologistes de Toulouse au président de la Ligue. Demain, le TFC doit accueillir Guingamp au Stadium dont la pelouse vient tout juste d'être rénové à grand frais pour 460.000 euros. Après déjà une cure de luminothérapie l'an dernier qui a coûté la modique somme de 600.000 euros. Au total, rappellent ces élus Verts, les contribuables toulousains ont payé près de trois millions d'euros depuis 2009 pour entretenir le gazon du Stadium. "Vous comprendrez, écrivent-ils à la Ligue de foot, que nous puissions nous inquiéter de voir les chaussures cramponnées de ces équipes sur notre chère pelouse" et les élus, facétieux, de demander donc un aménagement du règlement pour équiper les joueurs de chaussons-patins. Cela pourrait en plus selon eux, doper l'affluence, alors que la pelouse toulousaine est d'ores et déjà classée comme la pire de la ligue 1.

 

 

Xavier Yvon pour la presse américaine

En direct de la campagne américaine avec Xavier Yvon qui est en Caroline du Nord.

Pourquoi cette musique ?

Parce que c’est la bande originale de "Hillary le retour ". Elle est montée sur scène sur I feel good, "je me sens bien", c’est un peu facile mais efficace pour l’opération "réapparition" d’Hillary Clinton. C’était la première fois qu’on a la voyait depuis quatre jours puisqu’elle avait disparu pour soigner sa pneumonie qui lui avait valu ce malaise filmé et très commenté dimanche dernier.

Ça c’est fait ici à Greensboro, petite ville de Caroline du Nord où tout avait été bien préparé. C'est dans une petite salle de sport sur un campus qui n'est pas à l’extérieur, pour éviter tout risque de coup de chaud cette fois, qu'elle a été accueillie par un public bienveillant composé de plusieurs centaines de personnes vraiment contentes de la revoir. On peut donc parler d'un petit meeting tout mignon.

Hillary Clinton était en forme, pas une énergie folle, mais elle a fait le job. Elle a eu une saute dans la voix, on a bien cru alors qu’on allait à nouveau avoir droit à la séquence quinte de toux.

Puis, Elle a donné une petite de leçon de politique "comment retourner une situation défavorable". À l’écouter en fait, elle n’était pas en arrêt maladie, mais en retraite spirituelle pour se reconnecter avec la vie des vrais Américains, ceux qui n’ont pas sa chance de pouvoir s’arrêter quand ils sont malades.

Le meeting a été court puisqu'il n'y a eu que 20 minutes de discours, mais l’essentiel c’était d’occuper à nouveau le terrain face à Donald Trump, le "showman" comme elle l’appelle, qui est partout et qui la rattrape dans les sondages. Il est revenu à égalité pendant son absence.