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Un accord a été trouvé entre Google et les éditeurs de presse français. Le dessinateur Xavier Gorce a claqué la porte du journal "Le Monde". Face à l’appel d’offres de la Ligue de Football professionnel, Canal+ contre-attaque. Le patron de Mediapro, Jaume Roures, est sorti de son silence, un mois après l’accord de retrait avec la LFP. La situation reste bloquée à L’Equipe qui entame aujourd’hui son 14e jour de grève. "Envoyé spécial" consacre ce soir un documentaire aux difficultés des étudiants en période de Covid.

Un accord a été trouvé entre Google et les éditeurs de presse français

C’est un accord qui fixe le cadre des négociations que le géant américain va devoir entamer avec chaque titre de presse français dont il souhaite reprendre les contenus. Des titres de presse qu’il va devoir rémunérer. Cet accord, dont on ne connaît pas encore précisément les détails, est le fruit de longues discussions, entamées l’an dernier. Une directive européenne de 2019 force en effet Google à rémunérer les médias dont il reprend le contenu sur son moteur de recherche. C’est ce qu’on appelle les droits voisins. Google avait d’abord essayé de contourner cette obligation, mais la justice française l’a contraint à la négociation. En face, la presse s’est alliée pour fixer les critères qui détermineront le montant de cette rémunération. Ces critères incluent par exemple le volume quotidien de publications ou l'audience internet des médias.

Le dessinateur Xavier Gorce a claqué la porte du journal “Le Monde”

Il a fait savoir hier qu’il arrêtait sa collaboration avec le quotidien. Il regrette que “Le Monde” ait si rapidement présenté ses excuses au sujet d’un de ses dessins, évoquant l’inceste. Des excuses qui sont intervenues après des critiques formulées sur les réseaux sociaux. Le dessinateur a reçu le soutien d’anonymes et de personnalités, de Nicolas Bedos à Raphaël Enthoven, en passant par Caroline Fourest. Un soutien qu’il a apprécié.

De son côté, “Le Monde” a regretté la décision du dessinateur. Dans une tribune, le directeur du quotidien, Jérôme Fenoglio, défend une liberté d’expression “complète”, pour les dessinateurs mais aussi pour les titres de presse. Ils doivent être libres de choisir ce qu’ils publient. En l’espèce, “Le Monde” maintient qu’il n’aurait pas dû publier le dessin incriminé, qu’il considère “contraire à ses engagements éditoriaux”.

Face à l’appel d’offres de la Ligue de Football professionnel, Canal+ contre-attaque

Le groupe va contester la validité de la consultation de marché lancée mardi soir par la Ligue de football professionnel. C’est ce qu’a annoncé “Le Figaro” hier. Canal+ estime que la Ligue ne peut pas organiser de nouvel appel d’offres partiel. La Ligue a remis en jeu les droits télé de 80% de ses matchs.

Depuis la rentrée, Canal+ diffuse les 20 autres pour-cents du championnat, dont elle a racheté les droits auprès de beIN Sports. Mais suite au défaut de paiement de Mediapro, le groupe estime que ce lot a été surévalué et réclame depuis dix jours que les droits de l’intégralité du championnat soient remis en vente.

Le patron de Mediapro, Jaume Roures, est sorti de son silence, un mois après l’accord de retrait avec la LFP.

Et il propose une réécriture assez étonnante des événements. Mediapro n’a jamais eu l’intention d’arrêter de payer pour les matchs retransmis sur sa chaîne Téléfoot. C’est ce qu’il a dit à une radio espagnole. Le groupe voulait simplement renégocier le prix des droits qu’il avait acquis. Il estimait que la situation sanitaire les avait dépréciés. Et le patron a cette phrase : “Au lieu de s’asseoir pour négocier, ça a mal tourné”.

Mais cette réécriture ne colle pas vraiment avec les faits.

Mediapro a bel et bien refusé d’honorer ses échéances d’octobre et de décembre. Environ 330 millions d’euros. 

Et c’est toujours Mediapro qui s'est placé sous la protection du Tribunal de commerce de Nanterre, au mois de novembre. Ces démarches ne l’ont pas empêché, plus tôt cette semaine, de proposer à la Ligue de continuer à retransmettre les matchs au-delà du 31 janvier. Une solution de secours, si l’appel d’offres lancé par la Ligue n’aboutissait pas dans les temps.

La situation reste bloquée à L’Equipe

Le quotidien entame aujourd’hui son 14e jour de grève. Direction et syndicats semblent camper sur leurs positions. Le CSE, le comité social et économique de l’entreprise, se réunira à nouveau aujourd’hui pour discuter de l’une des deux options proposées par la direction : le plan social. En parallèle, les soutiens au quotidien se multiplient. Plus de 500 personnalités du monde des sports et de la culture ont co-signé une lettre ouverte

Le reportage de ”Envoyé spécial” consacré ce soir aux difficultés des étudiants en période de Covid 

Un reportage particulièrement d’actualité. Hier, plusieurs manifestations d’étudiants étaient organisées en France, et Emmanuel Macron se rendra à l’université de Paris Saclay aujourd’hui, pour rencontrer des étudiants démoralisés. Des étudiants confrontés à une situation inédite. Les difficultés financières que rencontrent certains d’entre eux sont couplées à une crise sanitaire qui semble sans fin. Cette crise accroît leur solitude, mais aussi leur inquiétude face à l’avenir, comme l’a expliqué à Louise Bernard la réalisatrice du reportage, Elvire Berahya-Lazarus. Le reportage a suivi plusieurs d’entre eux - dans les files d’attente des banques alimentaires, face aux difficultés de l’enseignement en ligne, ou encore incapables de trouver des petits boulots. “Ma vie d’étudiant”, reportage d’”Envoyé spécial”, c’est ce soir sur France 2 à partir de 21h. Et Eva Roque vous en reparlera dans son “Zapping du lendemain”, tout à l’heure à 10h06.

Le coup de gueule des stars de la musique britannique

Ed Sheeran, Elton John ou encore Sting. Ils font partie de la centaine d’artistes qui ont co-signé une lettre ouverte pour dénoncer ce qu’ils qualifient d’“échec honteux” du gouvernement britannique. Dans leur ligne de mire : l’accord de sortie de l’Union européenne, qui va considérablement compliquer l’organisation de tournées. Les musiciens devront par exemple obtenir un visa différent pour chacun des 27 pays de l’Union européenne. De la paperasse mais aussi des coûts supplémentaires qui viennent fragiliser une industrie déjà à genoux à cause du COVID. Les artistes appellent Boris Johnson à mettre en place un accord spécifique qui abolirait ces restrictions.