Vacances des chômeurs au Bahamas : Les excuses du député LREM, Damien Adam, après ses propos

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SAISON 2017 - 2018

Chaque matin, Sylvain Chazot du Lab d'Europe 1 nous dévoile les coulisses de la politique.

Sylvain Chazot revient ce vendredi sur les propos polémiques d’un député La République en marche au sujet des chômeurs.

Avec les Beach Boys, on imagine le soleil, une plage des Bahamas, la mer turquoise et un cocktail. Tout ça, c’est impossible et pour une raison simple : nous ne sommes pas au chômage.

C’est la vision du député La République en marche, Damien Adam. Le 4 novembre dans Paris-Normandie, il déclare ceci : "quand vous êtes salarié et que vous voyez certaines personnes qui partent en vacances aux Bahamas grâce à l’assurance chômage, il est légitime de se dire que ce système marche sur la tête !".

Ces propos, passés inaperçus à leur publication, ont été repérés cette semaine par un militant socialiste. Du coup, ce jeudi, tollé sur les réseaux sociaux mais aussi au sein de La République en marche.

On imagine que Damien Adam est du coup revenu sur ses propos.

Oui, il s’est excusé jeudi après-midi : "Je regrette que mes propos aient pu blesser. Mon intention n'a jamais été d'incriminer tous les chômeurs", écrit-il sur Twitter.

Auprès du site Actu.fr, il est plus précis : "Si je devais refaire l’interview, je n’utiliserai pas les mêmes mots". Et pour cause, parler des chômeurs aux Bahamas alors que, depuis plusieurs jours avec les Paradise Papers, on apprend que des grandes fortunes se domicilient fiscalement dans des paradis fiscaux comme les Bahamas pour payer moins d’impôts, ça pique un peu.

Mais ce n’est pas le premier à accuser les chômeurs de partir en vacances au lieu de chercher un emploi.

Exactement puisqu’avant lui, il y a eu Christophe Castaner. Écoutez le porte-parole du gouvernement le 16 octobre dernier sur BFMTV.
Depuis, Laurent Wauquiez a eu des mots à peu près semblables en meeting.
Et pourtant, regardez cette donnée : 86% des chômeurs contrôlés l’an dernier ont prouvé qu’ils s’activaient bien pour trouver un nouvel emploi. Ce sont Les Échos qui le disent, un journal qu’on peut difficilement accuser d’être pro-assistanat. Mais voilà, les clichés ont la vie dure y compris chez les nouveaux députés..