2:56
  • Copié

La presse quotidienne revient ce mardi sur la méthode d'Emmanuel Macron pour réformer le code du travail.

Ce matin en Une de vos journaux, vous ne trouverez pas Manchester, ils ont bouclé trop tôt.

Édouard Philippe et Emmanuel Macron sont au chevet des entreprises malades dans Libération : Les démineurs.

Pour le reste :
Aujourd’hui en France : loi travail : la méthode Macron.
Le Figaro : Loi travail : Macron lance un chantier à haut risque.
L’Opinion : Loi travail : Macron veut bousculer le jeu syndical.
Sur le dessin de Kak, un énorme missile estampillé CGT. Jean-Claude Mailli et Laurent Berger protestent : Mais on n’a pas encore lu le texte. Philippe Martinez les tranquillise : "C’est juste un essai balistique".

Loi travail

"Attention, grenade dégoupillée" prévient Yann Marec dans le Midi Libre. Bien sûr, les éditorialistes se partagent en deux camps. D’un côté ceux qui parlent de courage et, comme Jacques-Olivier Martin dans le Figaro, de recul interdit. De l’autre, ceux qui se méfient. "Le brillant techno en est convaincu, remarque Xavier Brouet dans le Républicain Lorrain : combattre le chômage impose de libérer les énergies. Avec, pour modèle, l'économie florissante de l'Allemagne post-Schröder, fut-ce au prix d'une armée de travailleurs pauvres condamnés aux mini-jobs". "Depuis quelques années, ajoute Jean-Marc Chevauché dans le Courrier Picard, l'aphorisme selon lequel "Le code du travail est trop gros" s'est répandu à mesure que les lèvres de ceux qui ne l'ont jamais ouvert répétaient la sentence ou qu'elle était relayée par tous ceux qui n'en ont jamais besoin. L'économie n'est pas très compliquée quand elle est faite par des comptables. Elle le devient quand il faut inventer des règles garantissant d'abord la survie de l'humanité et son bonheur". De son côté, le Monde nous explique que Bruxelles vérifiera si la réforme est conforme à ses prescriptions. La Commission publie ses nouvelles recommandations le 22 mai. À titre indicatif, bien sûr. Fortement indicatif.

La Chapelle-Pajol

Il y avait eu Sevran pendant la campagne présidentielle. Cette fois, c’est le quartier parisien de la Chapelle Pajol qui attire l’attention parce que le Parisien a relayé la pétition de 1500 femmes se plaignant de ne plus pouvoir sortir de chez elles sans être insultées ou harcelées, du fait d’attroupements d’hommes, vendeurs à la sauvette et trafiquants divers. Contre-enquête dans Libération le lendemain, qui insiste sur la venue de Valérie Pécresse et cite un habitant qui parle "d’utilisation de prétextes féministes à des fins racistes". Dans le Figaro, Matthieu Bock Côté s’insurge contre ce "triomphe de l’euphémisme" et ces artifices rhétoriques qui consistent à insérer cette affaire dans un phénomène plus large, celui du patriarcat. "Le réel ne serait-il qu’un complot xénophobe ?" ironise-t-il.

Échecs de la CIA

Le Figaro nous apprend qu’entre fin 2010 et début 2012, ce sont 10 à 20 espions de la CIA qui auraient été supprimés ou emprisonnés en Chine. L’un d’eux aurait même été abattu devant ses collègues en guise d’avertissement. La presse chinoise se félicite d’ailleurs bruyamment de cette réussite de ses services. En pleine mise en scène d’un rapprochement entre Donald Trump et Xi Jinping, l’affaire constitue un traumatisme pour la CIA, qui n’a pas réussi à déterminer si elle avait été infiltrée par une taupe ou si les Chinois avaient décrypté son système de communications. La géopolitique n’est pas qu’une affaire de gens bien élevés et l’on a toujours tort d’oublier les rapports de force.

 

La campagne officielle pour les législatives a démarré et le Huffington Post attire notre attention sur des malheureux dont le travail risque d’être extrêmement complexe : les petites mains chargées par le CSA de comptabiliser les temps de parole. Marisol Touraine, investie par le PS mais qui inscrit sur son affiche "avec la majorité présidentielle". Temps de parole comptabilisé pour En Marche ou pour le PS ? Thierry Solère, investi par Les Républicains mais qui a annoncé qu’il voterait la confiance au gouvernement d’Édouard Philippe. Et dans la 2ème circonscription de Paris, face à Nathalie Kosciusko-Morizet, investie par Les Républicains, Henri Guaino se présente en dissident tout en se rattachant aux Républicains. C’est compliqué, la recomposition…