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Chaque jour, David Abiker scrute la presse papier et le web et décrypte l'actualité.

80 km/h, Vincent Lambert, Mbappé : l’actualité fait marche arrière

Un pas en avant un pas en arrière, c’est ce qu’on se dit en lisant Libération dont la Une a été imprimée avant que la décision de la cour d’appel ordonne la reprise des soins pour Vincent Lambert. L’Union et l’Ardennais ont imprimé après et parlent de coup de théâtre ou de reprise des soins. Marche arrière également si vous lisez l’Equipe. Mais non ! Mbappé n’a pas l’intention de quitter le PSG contrairement à l’idée qui a fait frissonner la presse ce lundi. Il a juste de grande ambition pour son club et veut qu’on l’écoute un peu plus à moins comme on le vous disait à l’instant sur Europe 1 qu’il ne fasse tout monter les enchères. Marche arrière aussi à la Une de la Voix du Nord qui revient sur l’assouplissement de la limitation de vitesse à 80 km/h. Dans le Nord, on est franchement favorable au retour des 90 km/h. Marche arrière, marche avant et puis à la Une du Parisien-Aujourd’hui en France, le Président qui affirme "je suis un patriote européen". On connaissait la marche avant, la marche arrière, voilà donc Macron qui marche en même temps à gauche européen et en même temps à droite patriote.

Macron en marche avant dans la presse quotidienne régionale

Un entretien groupé pour faire campagne pour l’Europe. "Macron à l’offensive" pour le Berry Républicain, "Macron s’engage dans la campagne" pour la Dépêche du Midi"Je ne peux pas rester spectateur" pour le Dauphiné ou Sud Ouest. Un journal pourtant refuse d’accompagner le Président dans cette campagne de presse européenne, c’est la Voix du Nord qui s’en explique dans l’édito du jour de Patrick Jankielewicz qui nous fait entrer dans la cuisine de la communication élyséenne.

Les cuisines de la com’ élyséenne

"Vous ne trouverez dans ce journal ni sur le site l’interview qu’Emmanuel macron donnait hier à la presse. Une interview encadrée de façon inédite puisque les participants devaient s’engager à coécrire sur place une version unique des réponses présidentielles puis à la soumettre à la relecture de l’Élysée avant toute publication. Nous n’acceptons plus la relecture des interviews avant parution, une demande quasi générale des politiques de portée nationale. C’est notre décision". La Voix du Nord se passe donc du Président ce mardi matin mais pas de l’Europe en publiant les résultats de l’enquête UFC que Choisir sur les attentes des Français vis-à-vis de l’Europe en matière de consommation.

Les Français pour une Europe de la conso

Et ils veulent plus d’encadrement sur les perturbateurs endocriniens, plus de lutte contre les substances chimiques contenues dans les produits vendus, ils demandent également des produits plus durables et réparables et enfin une politique d’étiquetage plus transparente. "Des étiquettes incomplètes, imprécises et opaques", souligne aussi ce matin le Parisien Aujourd’hui en France qui a interrogé un ancien acheteur de la grande distribution.

Confessions d’un acheteur repenti

La chèvre au milieu du pré sur l’emballage du fromage ? Dans 70% des cas, la bête n’a jamais vu un pâturage. Les herbes de Provence ? Elles viennent souvent de Turquie, le drapeau français ou la mention village ça ne garantit absolument rien du tout. Et cet acheteur repenti qui vient de publier "Vous êtes fou d’avaler ça ?" donne l’exemple des caractères qui bavent sur des étiquettes écrites en tout petit "c’est fait exprès", dit-il y compris la traduction en quatre langues. Au point qu’en 2017, le commissaire européen chargé de ces questions se disait incapable de déchiffrer certaines étiquettes aux normes européennes. Même avec des lunettes.

Les facteurs face au risque canin

Et de même qu’il faut savoir décrypter les étiquettes, la Une de la République des Pyrénées nous apprend ce matin que La Poste enseigne aux facteurs de la région à décrypter le comportement des chiens. "Les facteurs face au risque canin", c’est le titre de Une de la République des Pyrénées. En 2018, une quarantaine de facteurs ont été mordus. Aux grands maux les grands remède, une comportementaliste formait donc ce lundi des facteurs à interpréter les signes d’agressivité du chien méchant : oreilles pointées vers l’avant, queue levée ou rigide, posture figée. Sauf que pour livrer un colis, il faut bien s’approcher du maître. Surtout ne pas passer le bras au-dessus du portail, c’est dangereux. Surtout ne pas s’avancer non plus de face pour livrer le colis, le chien peut prendre ça pour une provocation. Alors que faire en cas d’attaque ? Le facteur ne doit pas courir, ne doit pas se débattre, il doit se mettre à terre et ne plus bouger. En clair, il doit faire le mort. Tout ça peut marcher, encore faut-il que le chien soit d’accord.