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SAISON 2013 - 2014, modifié à

La désertification, un enjeu agricole majeur en Afrique et en Asie.

Marion: Bonjour, Yolaine aujourd'hui vous nous emmenez sur des dunes.

Yolaine: Oui pour voir une exposition de Françoise Gaujour que les auditeurs d’Europe 1 connaissent bien puisqu’elle leur a longtemps parlé de culture. Aujourd'hui, elle a sauté le pas et expose des photos très sensuelles et poétiques de ces dunes jaunes, rouges qui changent de forme au gré du vent. L'exposition s'appelle " Silhouettes", à la Galerie "Galry", 41 rue de Verneuil à Paris. Jusqu’au 30 Novembre 2013. C’est une belle occasion pour parler du désert. Avec une nouvelle  étonnante; alors que 2/3 de la surface terrestre est menacée par la désertification, le désert du Canada se végétalise. Pourtant le parc de Spruce Woods envisage de désherber la zone ! Ces 4 km2 de dunes sont en effet installées dans une zone naturelle protégée…

Marion: Quelles sont les conséquences de l'avancée du désert?

Yolaine: Au niveau écologique c'est un drame: réchauffement climatique, diminution de la biodiversité, et d’un point du vue social, la régression des terres cultivables entraînent des famines et des conflits. On comprend mal ce phénomène qui s'accélère depuis 1 siècle. En Chine, par exemple, la désertification gagne 2 000km/an. Et en Afrique c'est la quasi-totalité de la population souffre de l'avancée du Sahel.

Marion: Alors quelles solutions nous propose-t-on?

Yolaine: La plus populaire c'est le brûlis. Pour fertiliser leurs sols les africains incendient chaque année près d'1 milliard d'hectares de terres. Cette technique est controversée car 1 hectare brûlé pollue autant que 6 000 voitures. On peut aussi créer des digues ou récupérer les eaux de pluies en saison de moussons. Une muraille végétale de plus de 500 kms de long est en train de se construire en Afrique du Nord. Elle protégera 10 pays limitrophes au Sahel. Quant au professeur Allan Savory, il prône le retour de l’élevage nomade. Aujourd'hui les sols saturent en lisier parce que le bétail reste enfermé dans le même espace. En le laissant paître tranquillement et en le changeant d’endroits, on bénéficie de ses excréments qui sont d’excellent engrais gratuits. Des tests ont été effectués sur 5 continents et à chaque fois l'augmentation massive du bétail a permis de stopper la désertification. On dit même que cette méthode capturerait assez de carbone pour des milliers d'années.  Intéressant !

Plus d’infos : www.neoplanete.fr