2:10
  • Copié
SAISON 2013 - 2014

Une PME grenobloise a trouvé un moyen de produire de l’électricité en concevant des hydroliennes fluviales.

Yolaine : Cette jeune entreprise, Hydroquest, a travaillé pendant dix années dans des laboratoires régionaux afin de conquérir le monde des hydroliennes fluviales. Le concept : plusieurs turbines alignées sur deux colonnes tournent en sens inverse les unes par rapport aux autres, ce qui optimise la productivité. Leur but est de produire de l’électricité partout où l’eau coule à flots, ce qui représente bien sûr un potentiel important,  un chiffre d’affaires estimé à 12 milliards d’euros.

Marion : Ce concept français  a-t-il des chances de réussir à l’échelle mondiale ?

Yolaine : Pour investir l’international, il faut déjà savoir où se trouvent tous les gisements et c’est la première difficulté : il n’existe aucun inventaire qui recense les fleuves et les rivières dont le courant est assez important  car on ne peut pas installer une hydrolienne fluviale n’importe où, cela nécessite une certaine puissance. Tout ce qu’on sait est qu’ils sont nombreux sur terre mais l’enjeu en vaut le coup car cette énergie innovante pourrait bien changer le monde, prenez l’exemple de l’Afrique. La plupart des populations vivent proche des cours d’eau, et pourtant, 92% de la ressource hydroélectrique n’est pas utilisée.

Marion : Et en France, concrètement on en est où ?

Yolaine : Cet été, on va tester des prototypes d’hydroliennes sous le Pont de Pierre à Bordeaux. Si tout fonctionne comme prévu, c’est tout un nouveau marché à fort potentiel qui s’ouvre. EDF a déjà installé en mai 2013 une hydrolienne fluviale en Guyane à Camopi qui pourrait rendre autonome en électricité plusieurs villages. Un plan avait également été discuté pour amarrer quelques-unes de ces machines dans la Loire à Orléans début 2014. Et une mission est en cours à Tahiti. Bref, le sujet intéresse beaucoup de monde car ce nouveau marché pourrait créer plus de 40 000 emplois en France d’ici 2020 !

www.neoplanete.fr