"On a la possibilité de présenter des candidats très rapidement"

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"Je me lance en politique car comme beaucoup de Français je ne me reconnais pas dans les partis de gouvernement", déplore Denis Payre, fondateur du nouveau parti Nous citoyen.

Denis Payre, entrepreneur français, co-fondateur de Business Objects et de Kiala, et fondateur de l’association CroissancePlus et fondateur du parti Nous citoyens

Ses principales déclarations :

 

Vous vous lancez en politique avec Nous Citoyens...

"Je me lance en politique car comme beaucoup de Français je ne me reconnais pas dans les partis de gouvernement. On a deux profils de politiques : des politiques de carrière qui raisonnent par rapport à la prochaine élection et ne font rien, avec une campagne présidentielle sur des sujets périphériques comme la viande halal ou le permis de conduire et qui, une fois au gouvernement, reprennent les boucs-émissaires des extrêmes, la chasse aux riches... Et il y a les politiques fonctionnaires qui ne connaissent rien d'autre que le fonctionnement de l'Etat, ne connaissent pas l'entreprise, le monde, ne voient pas le potentiel de la France dans la mondialisation."

"Ils ne connaissent pas nos métiers et veulent minimiser la prise de risques, raisonnement en fonction de leur carrière et non de l'intérêt général..."

Les personnalités de la vie civile en politique, on a déjà vu ça... Plusieurs échecs : Breton, Kouchner, Hulot...

"Ca ne fonctionne pas car ils étaient minoritaires, seuls au milieu d'un système dominé par les politiques de carrière et les fonctionnaires. Nous proposons de renouveler le leadership des partis politiques, le personnel politique, créer des passerelles avec la société civile pour qu'elle soit plus représentée."

Vous voulez réduire le nombre de fonctionnaires, baisser les impôts... Votre programme pourrait être signé par l'UMP...

"La dépense publique est hors de contrôle ! Pourquoi faire ? La conséquence de tout ça : les impôts assomment les Français, en particulier les plus faibles, c'est inacceptable. Les entreprises aussi. Ceux qui tirent la machine économique sont découragés. C'est un constat de bon sens, ni de gauche ni de droite."

Pour qui avez-vous voté ?

"Je ne le dirai pas, c'est personnel mais j'ai eu beaucoup de mal à prendre une décision. Les politiques ne nous parlaient pas des vrais sujets, des vrais problèmes des Français. Notre projet citoyen va parler des vrais sujets."

Vous avez été un exilé fiscal en Belgique. Votre mouvement va t-il lutter contre l'exil fiscal ?

"Bien sûr. Notre projet n'a pas encore été présenté. Mon parcours illustre les problèmes des pays : j'ai créé avec mes associés un leader mondial pour prouver que Français, européens pouvaient réussir dans ce domaine. On l'a fait. J'ai voulu m'occuper de ma famille, aider des entrepreneurs français à innover en France. J'ai été touché de plein fouet par une loi votée par la droite, par l'UMP, voyez que je n'ai pas de faveur particulière pour ces gens-là, qui m’a mis dans une situation insupportable. J'avais un patrimoine virtuel à 90%, actions, papiers, que je pouvais difficilement vendre, qui ne me rapportaient rien et qui fluctuait. Au moment de la bulle internet, le cours de Business Objet a été multiplié par vingt avant de redescendre, j'ai été imposé sur cette somme-là. Je n'ai pas eu le choix, j'ai été mis à la porte. Ce n'est pas normal. Quelqu'un qui donne à son pays un leader mondial, veut créer des emplois, mis à la porte, ça ne me parait pas tout à fait normal."

 

Quel objectif ? Présenter des candidats ?

"L'objectif : faire que les partis se ressaisissent, que les partis de gouvernement reprennent notre plateforme dans son intégralité, et fassent évoluer le leadership des partis de gouvernement. Nous soutiendrons ceux qui feront cela. On se réserve la possibilité de présenter des candidats. On a la possibilité de le faire, et très rapidement."