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Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce vendredi, il nous explique le principe de la combinaison qui reproduit la gravité pour les spationautes.

On se souvient des images de Thomas Pesquet sortant de la capsule sur un brancard. Non pas parce qu’il était malade. Mais parce qu’il a perdu beaucoup de masse musculaire après six mois en apesanteur. Tout cela sera bientôt terminé. On prépare une combinaison qui permettra de marcher immédiatement en revenant sur terre.

Une combinaison qui reproduit la gravité pour garder tous ses muscles en pleine forme.

On l’a déjà expliqué sur cette antenne : passer six mois en apesanteur, c’est comme passer six mois allongé, 24h/24h, dans un lit. Comme les muscles des jambes et du dos ne sont plus sollicités, ils finissent par s’atrophier. C’est pourquoi les astronautes ont besoin de trois à quatre semaines de rééducation quand ils retournent sur terre.

Cette combinaison va contracter automatiquement et en permanence tous les muscles qui seraient naturellement sollicités quand on est debout ou assis sur terre. Ce qui devrait éviter aux astronautes de perdre de la masse musculaire.

Comment fait la combinaison pour contracter les muscles ?

Elle va appuyer à des endroits précis sur les dorsaux, les cuisses et les mollets. Ce qui va forcer à maintenir sa posture plutôt que de se laisser flotter. Elle a aussi des électrodes qui vont stimuler certains muscles et les contracter (comme le sport-élec) pour donner l’impression de faire des pompes ou des squats… des exercices impossibles à réaliser en apesanteur.

On sait si ça fonctionne ? Ça a été testé ?

Oui, mais pour l’instant uniquement sur terre dans un simulateur de gravité et sur des vols paraboliques.

Il s’agit d’un projet mené par le Laboratoire Darper. Leur objectif : être prêts pour le grand retour de la NASA sur la Lune (la mission vient d’être repoussée à 2025). Je crois que les Américains seraient très fiers de voir leurs astronautes sortir de la capsule au ralenti, sur leurs deux pieds, avec la musique derrière… comme dans les films de science-fiction