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Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce lundi, il s'intéresse à un boîtier intelligent baptisé Thémis qui distribue des amendes à chaque gros mot prononcé.

Dans certaines familles, il y a une boite à gros mots où on met une pièce à chaque fois que quelqu’un fait un écart de langage. Une version électronique dopée à l’intelligence artificielle va arriver.

Une fois de plus, la réalité rattrape la fiction. Je ne sais pas si vous vous souvenez du film « Démolition Man » avec Sylvester Stallone et Wesley Snipes ? Il est sorti en 1993, et il avait une vision assez juste du monde dans lequel on vit aujourd’hui : les enceintes connectées, la publicité partout, et surtout, la « Cancel culture » et le politiquement correct.

C’est un boitier accroché au mur, il écoute les conversations avec des algorithmes d’intelligence artificielle, et distribue des amendes à ceux qui disent des gros mots. Désormais, ce boîtier existe. Il s’appelle Thémis du nom de la déesse grecque de la justice. Et il commence à être testé dans des écoles et des universités pour détecter les injures raciales, les disputes, les moqueries ou le harcèlement.

Qu’est-ce qu’il se passe quand il entend une insulte ? Il donne une heure de colle automatiquement ?

Non, parce qu’il n’est pas encore capable d’identifier la personne qui parle. Donc il se contente de sonner une alarme et de dire tout fort « Attention, ce n’est pas bien ! Ce n’est pas une façon de parler à tes camarades… » ou d’autres messages pré-enregistrés.

L’idée, c’est de faire du "name and shame" comme on dit. C’est-à-dire de montrer la personne du doigt pour la mettre mal à l’aise publiquement, et ainsi retourner l’agression.

Encore faut-il que le système arrive à nous comprendre. Nos assistants personnels ont déjà du mal quand on parle normalement, alors pendant une dispute.

C’est la limite et, en même temps, le mirage de l’intelligence artificielle. C’est pourquoi on s’inspire autant de la science-fiction. Mais il faut rappeler que dans ces films, les machines se détraquent ou finissent par se retourner contre nous. Ce qui est bien plus inquiétant…