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Une machine permet désormais de transformer les vieux vêtements en longs fils de coton réutilisables par l’industrie. L’industrie textile étant l’une des plus polluantes aujourd’hui.

Au lendemain du premier week-end de la convention citoyenne sur le climat, Anicet Mbida nous parle d’une innovation qui pourrait accélérer le recyclage dans la mode (la deuxième industrie la plus polluante après le secteur pétrolier). Il s’agit d’une machine à détricoter les vieux vêtements pour en faire des bobines de coton.

Pourquoi aller piocher dans les réserves de la planète, alors qu’il y a tant de coton disponible dans les chutes industrielles, les invendus, le linge de maison, les vieux vêtements. Il faut savoir qu’on récupère plus de 200.000 tonnes de textile chaque année. Mais la majorité est revendue à l’étranger. Une grosse partie est envoyée à la décharge. Et seulement un petit pourcentage est recyclé en serpillères et en chiffons.
Pourquoi ? Parce qu’il faut trier à la main, détricoter et séparer les fibres mélangées. Bref, c’est très compliqué. Désormais, il existe une machine qui automatise le processus. En plus, c’est une technologie française. Elle vient d’être présentée par le CETI, le Centre Européen des Textiles Innovants. C’est la filière d’excellence en matière de textile. Ils sont installés dans le Nord près de Tourcoing.

Ça n’existait pas déjà des machines qui détricotent les vieux vêtements ?

Si et d’ailleurs, la plupart sont françaises. Anicet Mbida pense, par exemple, à une technologie brevetée par La Filature du Parc, une société du Tarn. Mais la nouveauté, c’est d’automatiser encore plus le processus et de fabriquer des bobines d’un coton fin, impossible à distinguer d’un fil classique.
L’objectif est très ambitieux : faire de la France un fournisseur de coton. Plus besoin d’aller en Inde ou en Chine. On aurait une production locale grâce à nos vieux vêtements. Donc, ne les jetez pas. Pensez à les apporter aux points relais et dans les recycleries.