Recyclage des cartes électroniques : une intelligence artificielle qui aide à déjouer la reconnaissance faciale

1:59
  • Copié

Chaque jour, Anicet Mbida nous fait découvrir une innovation qui pourrait bien changer notre façon de consommer. Ce vendredi, il s'intéresse à une intelligence artificielle qui aide à déjouer la reconnaissance faciale pour favoriser le recyclage des cartes électroniques.

L’innovation du jour devrait simplifier le recyclage des cartes électroniques. On sait qu’il y a des métaux précieux à l’intérieur. Jusqu’ici, ils étaient très difficiles à récupérer. Apparemment, ce ne sera bientôt plus le cas. 

C’est une très bonne nouvelle parce qu’on croule littéralement sous les déchets électroniques. Un rapport des Nations Unies dit que l’on jette près de 60 millions de tonnes de télés, d’ordinateurs et de téléphones chaque année. C’est même désormais la source de déchets qui progresse le plus en Europe. Pourtant, à l’intérieur, on estime qu’il y en aurait pour plusieurs dizaines de milliards de métaux précieux (or, argent, platine et terres rares).

Problème : aujourd’hui, moins de 20% de ces déchets sont recyclés, car c’est un processus qui coûte très cher et pas toujours rentable. Des ingénieurs de l'université Rice aux États-Unis viennent de trouver une méthode toute simple : passer la carte électronique au mixeur (pour la réduire en poudre). Zapper la mixture avec un courant électrique à forte intensité. Tous les métaux vont alors s’évaporer comme par magie. Et il n’y aura plus qu’à les récupérer dans un collecteur quand ils auront refroidi.

Mais du coup, on récupère tous les métaux mélangés ?

Oui, mais ce n’est pas un problème. Aujourd’hui, on a des techniques d’affinage assez simples pour séparer facilement les métaux que l’on souhaite récupérer. Autre avantage : l’opération ne dure que quelques secondes. C’est à la fois rapide, simple et bon marché. Et il n’y a plus besoin de manipuler des produits chimiques dangereux comme aujourd’hui.

On le rappelle : dans une tonne de minerai classique, on arrive à trouver entre 4 et 5 g d’or. Alors que dans une tonne de composants électroniques, on en récupère jusqu’à 200 g soit quarante fois plus. Donc avec ce genre de méthodes, il sera bientôt moins cher d’aller prospecter dans les décharges que dans les mines traditionnelles.