1:47
  • Copié

On connaîtra bientôt la pollution de l’air heure par heure comme la météo. C’est le résultat d’une collaboration internationale pour mettre sur orbite des équipements permettant de surveiller très finement la qualité de l’air depuis l’espace. On pourrait savoir très vite s’il y a une pollution majeure à un endroit et mieux informer la population.

On aura peut-être bientôt des bulletins pollution puisque l’on va pouvoir suivre l’évolution de la qualité de l’air, heure par heure, dans le monde entier.

Pour la première fois, on va avoir des satellites qui surveillent la pollution de façon aussi fine et aussi fréquente que des satellites météo.

Jusqu’ici, au mieux, on avait un relevé une fois par jour. Donc impossible de connaître, par exemple, l’impact du trafic aux heures pointes ou d’une machinerie qu’on allume une heure par-ci, par-là. Du coup, on s’appuie sur des stations au sol. Mais on perd la couverture globale et on se retrouve avec une carte avec plein de trous.

Avec ces nouveaux satellites, s’il y a un accident comme celui de Lubrizol, un énorme incendie comme en Australie ou un dégazage en mer, ce sera comme avec les tempêtes. On le saura en moins d’une heure et on pourra prévenir la population plus efficacement.

Quand est-ce qu’ils seront utilisables ces satellites ?

Ça commence. Les premiers ont été lancés il y a quelques jours pour couvrir toute l’Asie. En 2022, ce sera au tour de l’Amérique, puis l’Europe en 2023. En fait, il s’agit d’une collaboration internationale entre l’ESA (l’agence spatiale européenne), la NASA et la Corée du Sud. Tout le monde s’est engagé à utiliser les mêmes équipements et à partager les informations.

Et quel type de pollution pourra-t-on détecter ?

Tous les oxydes d’azote (les fameux Nox), mais aussi les particules fines, le smog ou les formaldéhydes. Bref, tout ce qui peut avoir un effet néfaste pour la santé.

Donc on saura quel type de pollution, comment elle se déplace entre les pays, les régions. On aura enfin des prévisions fiables de la qualité de l’air, même dans les zones reculées.