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Voilà plus de 50 ans que la contraception repose quasiment uniquement sur les femmes. Cela pourrait changer avec le premier test grandeur nature d’une pilule pour homme.
Ça y est ! Un peu d’égalité dans la contraception. On vient de commencer un test à grande échelle d’un équivalent masculin de la pilule.
On en parle depuis des années. Cette fois, ça y est : 420 couples dans le monde entier vont l’utiliser pendant un an. Vérifier que tout fonctionne correctement. C’est le premier test à grande échelle d’un contraceptif réversible pour l’homme.
Ce n’est pas un cachet à avaler, mais un gel qu’on se passe tous les jours sur les épaules ou sur le dos. Et qui va bloquer pendant à peu près 72 heures toute la production de spermatozoïdes. Avantage : on peut l’oublier un jour ou deux et on restera quand même protégé.
Il s’appelle le NES/T. Cela fait plus de dix ans qu’il était en développement.
Pourquoi ça met autant de temps à développer un contraceptif masculin ?
Parce qu’il est plus compliqué de stopper des millions de spermatozoïdes fabriqués tous les jours qu’un petit ovule tous les mois.
Ensuite, il fallait arriver à limiter les effets secondaires. La plupart des produits qu’on a vus jusqu’à présent faisaient perdre beaucoup de muscle, on n’avait plus du tout de libido ou au contraire, on devenait un prédateur sexuel. Apparemment, ce n’est pas le cas avec ce gel. Il a déjà été testé avec succès sur des petits groupes de personnes. Maintenant, on passe à grande échelle.
Quand est-ce qu’il sera commercialisé ?
Pas avant cinq ans malheureusement. Le test va durer deux ans. Ensuite, il faudra encore avoir l’aval des autorités. Donc ce sera long. Mais à terme, cela permettra de partager un peu plus la responsabilité et la charge mentale de la contraception entre les hommes et les femmes.