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Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.

C’est vrai qu’il y a eu énormément d’avancées dans le matériel médical. Mais bizarrement, le stéthoscope n’a pas vraiment évolué. Eh bien, plus maintenant ! On verra bientôt de nouveaux modèles autour du cou des médecins. Concrètement, qu’est-ce que ça va changer ?

Deux choses : ils vont permettre d’éviter pas mal d’erreurs de diagnostic et il n’y aura plus besoin d’être un expert pour les utiliser. Aujourd’hui, comment ça se passe ? Imaginez que j’ausculte Céline. Il faut que je positionne l’embout en métal tout froid exactement au bon endroit. Ensuite, que j’écoute les bruits de son cœur ou des poumons et que j’arrive à bien les déchiffrer, les interpréter : asthme, bronchite, arythmie cardiaque ? Tout cela alors qu’il peut y avoir du bruit autour.

Les nouveaux stéthoscopes, eux, vont isoler les bruits des poumons ou du cœur et les amplifier pour que le médecin ait un son parfaitement clair et qu’il fasse le moins d’erreurs possible. Il y a même une option, un peu comme avec l’application Shazam, qui dira automatiquement : "Attention ! Là, ça sonne vraiment comme une pneumonie. Il vaudrait mieux passer des examens complémentaires".

Ils vont devenir assistés les médecins. Le stéthoscope va tout faire tout seul.

Non, car ce sera toujours un médecin qui donnera le diagnostic. C’est lui qui reste responsable. Pour moi, c’est plutôt comme prendre la température avec la main ou avec un thermomètre électronique. C’est plus précis. Il faut savoir qu’aujourd’hui, la plupart des erreurs de diagnostic avec les stéthoscopes, sont dues au bruit parasite. C’est donc une bonne chose de les voir entrer enfin dans le 21e siècle. Grâce à deux startups : Eko qui analyse surtout sur le cœur et Sonavi qui vise plutôt les poumons.