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Anicet Mbida nous offre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation.

Depuis quelques semaines, le mouvement anti-avion prend de l’ampleur. On refuse de prendre l’avion pour préserver la planète. Et on accuse le transport aérien de ne pas en faire assez pour l’environnement. Mais ça commence à changer avec l’arrivée des premiers avions électriques.

Comme par hasard, cela se passe dans les pays scandinaves, là où est né le mouvement Flygskam (la "honte de l’avion"). Le norvégien OSM Aviation vient de commander 60 avions électriques. Un record. Il n’y avait jamais eu de commande aussi importante.
Il ne s’agit pas encore de gros avions de ligne. Ce sont de petits biplaces pour la formation des pilotes. Mais c’est un début. Car dans quelques semaines, Easyjet devrait tester un avion électrique de neuf places pour ses vols intérieurs.
Donc ça commence, mais tout doucement.

Pourquoi ? Quel est le problème avec les avions électriques ? L’autonomie ?

Oui, ce sont les batteries. On se plaint déjà de l’autonomie de son téléphone, de celle des voitures électriques. Donc imaginez avec un avion.
Beaucoup estiment même que l’on aura besoin d’une révolution technique dans les batteries si on veut, un jour, fabriquer un moyen-courrier électrique.

Du coup, en attendant, on ne fait rien ?

Si ! Airbus travaille sur des avions hybrides : moitié électrique, moitié kérosène. Cela permettrait de monter à 90 places (on les attend dès 2021).
Mais à court terme, on va surtout installer des roues électriques dans le train d’atterrissage. Du coup, quand on est sur la piste, on pourra couper les moteurs et rouler à l’électrique. Cela réduirait autant les émissions de CO2 que le bruit.

Près de 60% des personnes se disent prêtes à "préférer le train à l’avion pour des raisons écologiques" selon un questionnaire en ligne du Figaro.