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Anicet Mbida nous livre chaque matin ce qui se fait de mieux en matière d'innovation. Ce mercredi, il s'intéresse à une invention bénéfique pour l'environnement. Des scientifiques de l’université de Berkeley aux États-Unis ont créé une carte électronique compostable et entièrement biodégradable.

Ce matin, une bonne nouvelle pour l’environnement. On a réussi à créer des cartes électroniques entièrement biodégradables.

Une très bonne nouvelle, car on croule littéralement sous les déchets électroniques. J’ai lu un rapport des Nations Unies qui tire la sonnette d’alarme : chaque année, on jetterait plus de 50 millions de tonnes de télés, ordinateurs, téléphones et autres produits électroménagers. 50 millions ! C’est colossal.

Problème : leurs circuits imprimés sont essentiellement en plastique, couverts de produits parfois toxiques. Donc c’est un enjeu majeur d’arriver à les rendre biodégradables. Et c’est ce qu’ont réussi à faire des scientifiques de l’université de Berkeley aux États-Unis : une carte électronique carrément compostable. C’est-à-dire qu’on pourrait la jeter dans la nature. Elle se dissoudra totalement, en quelques semaines, sans qu’il y ait le moindre risque de pollution.

Dans ces cartes électroniques, il y avait aussi des métaux précieux : de l’or, du platine… Qu’est-ce qu’ils deviennent ?

C’est vrai, ils sont dans les puces et les transistors soudés à la carte. Et l’intérêt de cette nouvelle façon de créer des circuits imprimés, c’est qu’elle permet de les récupérer très facilement. Et là aussi, c’est important. Car on trouve plus d’or aujourd’hui dans une décharge informatique que dans une mine d’or.

Je vais citer les chiffres de l’ADEME (l’Agence de l’environnement) : en creusant une tonne de minerai, on arrive à récupérer entre 4 et 5 g d’or. Alors que dans une tonne de composants électroniques, on en trouve jusqu’à 200 g. Quarante fois plus ! Donc c’est aussi un enjeu de séparer simplement ces composants, pour pouvoir récupérer leurs métaux précieux.

Dans les appareils électroniques, il y a aussi des batteries et des écrans… Est-ce qu’on arrive à les recycler ou à les rendre biodégradables ?

C’est vrai que ça reste un problème. Mais on commence à faire des progrès. On a désormais des prototypes de batteries totalement biodégradables. Bientôt, ce sera au tour des écrans. Donc on espère qu’un jour, avec toutes ces technologies, on en finisse avec les décharges électroniques. Que l’on récupère facilement tout l’or et le platine qu’il y a à l’intérieur, avant de transformer tout le reste en compost.