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Ce week-end, des millions d’internautes ne pouvaient plus accéder à leurs sites favoris. La faute à une cyberattaque massive qui a paralysé une partie du web pendant plusieurs heures. Pour bloquer autant de sites internet à la fois, il faut s'en prendre à un point indispensable au fonctionnement d’internet : un répertoire qui permet d’associer un nom comme Europe1.fr à l’adresse d’une page internet.

Un des répertoires américains a été bombardé de demandes venant de millions d’appareils contrôlés par des pirates. Au bout d’un moment, il ne pouvait plus répondre. Et tous les sites qui l’utilisent (Twitter, Facebook, Amazon, Spotify et des centaines d’autres) sont devenus totalement inaccessibles. Ce qui montre une certaine fragilité d’internet. s'il y a bien des protections, c'était la première attaque d'une telle ampleur.

Pendant longtemps, ce genre d’attaques venait d’ordinateurs infectés par un virus. Donc on arrivait plus ou moins à les repérer et à les bloquer. Mais aujourd’hui, elles peuvent venir de n’importe quel appareil connecté à internet : un téléphone, un frigo, une télé, un thermostat. Le nombre de machines contrôlables par les pirates a explosé. La puissance et la complexité des attaques également. Ce qui les rend plus difficiles à bloquer.

De nouveaux blocages sont donc à prévoir. Des chercheurs en cyber sécurité expliquent que depuis deux ans, des personnes (dont ne connaît pas l'identité) testent méthodiquement toutes les défenses des points névralgiques d’internet, pour savoir comment les faire tomber. La menace est prise très au sérieux. On va donc accélérer la mise en place de garde-fous. Car de plus en plus de services et d’institutions dépendent d’un internet fonctionnant 24h/24.