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SAISON 2016 - 2017

Sarkozy tire très à droite et menace de se présenter directement à la présidentielle, quitte à causer une rupture définitive et irréconciliable avec les autres candidats.

La politique c’est Nicolas Sarkozy qui a décidé de creuser son sillon à droite dans la primaire, il n’y aura pas de recentrage. Il continuera à parler identité, il l’a martelé hier au Zénith, sécurité, immigration.

Candidat de droite, candidat du peuple et de la France Réelle. Nicolas Sarkozy  oppose le peuple silencieux, dont il veut porter la parole, aux élites.  Cette France à laquelle il s’adresse c’est celle où les enfants tutoient les professeurs, où des bandes font la loi, où les autoroutes sont bloquées par des gens du voyage. Il dessine une France menacée, qui appelle autorité et  force de caractère, la sienne ou celle d’un général de Gaulle auquel Nicolas Sarkozy se réfère. C’est le Général de Gaulle qui s’affranchit des partis, des corps intermédiaires pour parler au peuple.

Nicolas Sarkozy qui clive fortement avec Alain  Juppé, de plus en plus. Mais il faudra bien se rassembler après. Si Nicolas Sarkozy perd, rendra-t-il les armes ?

Et si Nicolas Sarkozy se présentait à la présidentielle après avoir perdu la primaire ? C’est une menace subliminale qu’il entretient de discours en discours. Au nom de l’alternance forte Nicolas Sarkozy ne s’accommode pas d’une primaire où les électeurs de gauche, viennent lui barrer la route. En appeler aux électeurs de gauche, c’est  une "trahison" il l’a dit hier soir. Dans le même temps, il prévient : j’irai "jusqu’au bout". La menace est là. Si la primaire est pervertie je suis capable d’aller la présidentielle. C’est raccord avec l’histoire de la droite: 1995 entre Balladur et Chirac, en 1981 Giscard face à son ancien premier ministre Jacques Chirac. 1974 Chaban-Delmas contre Giscard. Des campagnes fratricides parfois violentes. Il faut se rappeler qu’en France, la droite se confronte à la présidentielle. La primaire ce n’est pas sa culture son ADN.

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