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Chaque matin, Nicolas Barré fait le point sur une question d'actualité économique.

C’est peut-être cette semaine que l’on va enfin apercevoir la sortie du conflit de la SNCF. 

La semaine va être décisive pour trois raisons. D’abord parce que le soutien à la grève recule, le taux de grévistes a encore baissé vendredi. 65% des Français, selon un sondage Ifop pour le JDD, veulent que le gouvernement aille jusqu’au bout. L’opinion est du côté de la réforme. Deuxième raison, le Sénat entre en jeu demain et va examiner plusieurs amendements importants. Il ne s’agit pas de détricoter la réforme votée massivement à l’Assemblée mais de prendre en compte des demandes des syndicats, notamment CFDT et Unsa, sur le volet social et d’apporter de nouvelles garanties sur l’avenir des petites lignes, un sujet de préoccupation majeur pour les sénateurs mais aussi pour les cheminots.

Le gouvernement pourrait, lui aussi, faire des concessions ?

C’est la troisième raison qui permet d’entrevoir la sortie. Vendredi, Édouard Philippe va recevoir une nouvelle fois les syndicats. Sans toucher aux principes de la réforme, il a dans sa manche de quoi faire bouger les lignes. D’abord sur les modalités de la reprise de la dette, dont une partie sera définitivement sortie des comptes de SNCF Réseau. On attend aussi le Premier ministre sur le niveau des péages, qui détermine la rentabilité des trains qui circulent sur le réseau. Et sur la hausse des investissements de modernisation du rail. Bref, sur des points qui montreront aux cheminots que l’État croit au redressement et au développement de la SNCF, qu’il y voit un enjeu stratégique pour le pays. Autant d’éléments dont l’objectif est clair : sortir au plus vite d’un conflit qui a assez duré.