Chaque matin, Nicolas Barré fait le point sur une question d'actualité économique.
Qui seront les sacrifiés du prochain budget que prépare le gouvernement ? On commence à en avoir une idée…
Oui, c’est au mois de juillet que se jouent déjà les grands arbitrages du budget. Et le gouvernement est attendu au tournant sur les économies. La Cour des comptes sonnait l’alerte il y a quelques jours en pointant le grand flou sur les économies prévues l’an prochain. Plus question de ruser, donc.
Le gouvernement doit donner des gages. Selon nos informations, deux grands budgets vont être mis à contribution: le logement et l’emploi. Sur le logement, une nouvelle règle de calcul des Aides personnalisées au logement, les APL, doit permettre d’économiser 1,3 milliard d’euros. Et sur l’emploi, le nombre de contrats aidés devrait être divisé par deux, passant de 200.000 à 100.000.
Ce qui fait déjà débat dans la majorité…
Le sujet est sensible pour les députés, la baisse des contrats aidés a des conséquences très concrètes dans les circonscriptions. Autre sujet sensible: les suppressions de postes dans la fonction publique d’Etat. Il n’y en a pratiquement pas eu depuis l’élection d’Emmanuel Macron. Seulement 1600 sont prévues cette année sur 2,4 millions de fonctionnaires d’Etat.
Le gouvernement va devoir passer à la vitesse supérieure pour tenir ses objectifs. La numérisation de l’administration ou des réformes comme le prélèvement à la source doivent y aider. La crédibilité budgétaire du président va se jouer dans les arbitrages sur les économies qui seront rendus dans les jours qui viennent.