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Aux Etats-Unis, la première économie mondiale repart très fort. Elle affiche une croissance de 6,4% en rythme annuel au premier trimestre. La rapidité de la campagne de vaccination y est pour beaucoup. Et le résultat, c'est que les Américains ont pratiquement retrouvé son niveau d'avant la crise.

L’économie américaine rugit, la croissance rebondit très fort, la première économie aura bientôt effacé les effets de la crise du Covid.

C’est un cocktail qui marche : des chèques distribués aux ménages, des vaccins administrés à un rythme militaire et bien sûr des mesures de réouverture, notamment des restaurants. Après une chute inédite de l’activité de 3,5% l’an dernier - inédite mais moins forte que chez nous - la première économie mondiale repart, et repart même très fort. Avec une croissance de 6,4% en rythme annuel au premier trimestre. La performance impressionne. Les Etats-Unis ont moins plongé que nous l’an dernier et ils rebondissent plus haut que nous cette année. "L’Amérique est prête pour le décollage" a dit Joe Biden. 

La rapidité de la campagne de vaccination y est pour beaucoup. 

Oui, les Etats-Unis ont vacciné 235 millions de personnes pour une population de 330 millions d’habitants. Et 98 millions ont reçu leurs deux doses soit 30% de la population. C’est cela qui permet de rouvrir les lieux de consommation.

Or, après un an de crise, les ménages américains ont rarement eu autant d’argent de côté : le taux d’épargne atteint un niveau record de 21%. Il faut dire qu’après Trump, Biden lui aussi s’est montré généreux en distribuant directement des chèques aux ménages : 600 dollars par personne au premier trimestre puis de nouveau 1.400 dollars dans les semaines à venir. Et voilà comment le rebond de l’économie dépasse toutes les prévisions. Les économistes n’arrêtent pas de refaire leurs calculs. Ils anticipent maintenant 7% de croissance pour l’ensemble de l’année 2021, un rebond historique. 

La première économie mondiale a pratiquement retrouvé son niveau d’avant la crise.

Elle n’est qu’à 1% en-dessous : le rattrapage est pour demain. Ce n’est pas le cas pour l’emploi, la banque centrale d’ailleurs s’en inquiète, beaucoup d’emplois perdus à cause du Covid n’ont pas été retrouvés. C’est un des deux arguments que Joe Biden compte utiliser pour convaincre le Congrès de voter ses plans de relance et d’investissement massif.

Son autre argument est de dire, je le cite : "nous sommes en compétition avec la Chine pour gagner le 21e siècle". Mais au Congrès, ce n’est pas gagné. Les perspectives de hausse des impôts inquiètent les milieux d’affaires, horrifient les Républicains et commencent même à diviser dans son propre camp. L’économie américaine décolle, mais on ne peut exclure quelques turbulences.