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Chaque matin, Nicolas Barré fait le point sur une question d'actualité économique.

Cette fois, les sanctions occidentales contre la Russie font mal. La Bourse de Moscou s’effondre, les oligarques paniquent et les grands conglomérats russes s’inquiètent.

Oui : expulser des diplomates, c’est ennuyeux mais pas si grave. En revanche, les nouvelles sanctions prises avant le week-end par Washington frappent la Russie au portefeuille. Et elles font très, très mal: chute de la Bourse de Moscou (-8% hier), chute du rouble et effondrement du conglomérat Rusal qui a perdu la moitié de sa valeur. Cet empire de l’aluminium et de l’énergie est dirigé par le milliardaire Oleg Deripaska, un familier de Poutine. On le dit maintenant proche du défaut de paiement. Vous voyez, les choses vont très vite.

Ces sanctions visent à punir Moscou notamment pour les cyberattaques contre des cibles occidentales.

Et également pour les tentatives d’influencer le vote dans les grandes démocraties et pour la politique de Moscou en Syrie. Ces sanctions, Trump n’en voulait pas. Mais elles lui ont été imposées par le Congrès. Elles frappent l’élite russe. Concrètement, ces firmes et ces personnalités voient leurs avoirs aux Etats-Unis gelés et surtout ils ne peuvent plus faire d’affaires avec des Américains. Le patron du géant de l’énergie Gazprom, Alexei Miller, un autre proche de Poutine, doit couper tout lien avec des Américains et si une entreprise américaine fait des affaires avec lui, elle s’expose à des sanctions immédiates. Les répercussions des sanctions américaines vont être très lourdes.