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SAISON 2015 - 2016

Chaque matin, Franck Ferrand nous fait revivre l'histoire à travers les évènements qui ont marqué la date du jour.

Nous sommes le 23 mai 1901,

Ce jour-là, un commissaire, accompagné de trois policiers, pénètre dans une maison bourgeoise de Poitiers. Ils y découvrent Blanche Monnier, 52 ans. Elle est ligotée sur son lit et dans un état de faiblesse extrême : Blanche est squelettique et ne pèse que 25 kilos ! L’odeur est pestilentielle. Il faut vous dire que personne n’avait plus entendu parler d’elle depuis 25 ans !

Elle était séquestrée ? Mais par qui ?

Par sa propre mère, qui cachait Blanche dans une chambre du 2nd étage aux fenêtres condamnées pour, semble-t-il, dissimuler les troubles mentaux de sa fille, en proie à des crises d’hystérie et qui s’était entichée d’un républicain, quand la famille Monnier était royaliste.

Et personne n’était au courant ?

Si ! Et c’est tout le scandale de l’affaire. Le frère de Blanche, Marcel, vivait dans la maison et n’a rien dit. Deux bonnes aussi étaient dans le secret, puisqu’elles nourrissaient Blanche. Tous seront acquittés au procès, la notion de « non-assistance à personne en danger » n’existant pas encore dans le droit de l’époque. La mère, quant à elle, est morte quelques jours après son arrestation. On ne saura jamais vraiment pourquoi elle avait séquestré sa fille.

Mais comment a-t-elle découverte ?

Il y a avait quelques rumeurs qui circulaient dans ce quartier de Poitiers, et une lettre anonyme a alerté les autorités. Malheureusement, il était bien trop tard. Blanche Monnier fut placée dans un hôpital où elle finirait ses jours sans recouvrer la raison. C’est André Gide qui a popularisé cette affaire, à travers un livre intitulé : La séquestrée de Poitiers. Cette affaire n’est pas sans en rappeler d’autres, plus récentes, comme l’affaire Fritzl ou celle de Natascha Kampusch. Mais enfin, ça, ce sont d’autres terribles histoires…

Et l’histoire, on la retrouve à 14 heures, sur Europe1. 

Nous évoquerons la Bulgarie des années noires, en compagnie d’une certaine Sylvie Vartan.