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SAISON 2017 - 2018

Chaque matin, Eva Roque nous livre ses conseils télé pour la soirée.

Les bonnes conditions à 23h20 sur Arte

Coup de cœur pour ce documentaire construit à partir des portraits de huit jeunes issus de familles aisées et filmés pendant 13 ans.

Pendant 13 ans, la réalisatrice Julie Gavras a filmé huit jeunes issus de famille bourgeoises. Une sorte de traité sociologique ?

Exactement ! En 2003, elle décide de filmer face caméra huit lycéens vivant dans le très chic 7e arrondissement de Paris. Huit personnalités très différentes qui évoluent sous l’œil des caméras. Ils évoquent leurs études, leurs amours, leurs espoirs, leurs projets, leurs difficultés aussi et leurs familles évidemment. Exemple avec Victoria qui parle de son père.

Marie, elle, c’est un peu le vilain petit canard de la famille. Ne lui parlez pas de science po. Son rêve ? Faire de la musique. Elle sort avec un guitariste qui joue dans le métro, mais ne renie pas son éducation

Trois grands chapitres structures le documentaire : le lycée, les études supérieures et l’entrée dans la vie active. L’occasion aussi d’interroger les jeunes sur des faits d’actualité comme le CPE. Alors pour ou contre ?

Il n’empêche que quand il faut trouver un premier stage, nos huit jeunes sont bien contents de se tourner vers papa et maman. Mais ce n’est pas du piston comme le dit Constance !

Julie Gavras, fille du réalisateur Costa Gavras, parvient à travers ces portraits croisés à analyser avec justesse une des facettes de la reproduction des élites et s’interroge surtout sur le déterminisme social. Et c’est remarquable.