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Benjamin Peter et A.D
Trop de pluie au printemps et une chaleur excessive en été ont malmené les vignes dans les Pyrénées-Orientales. Il faut s'attendre à une production de vin de qualité mais qui se fera rare.

Le calendrier ne saurait mentir : les vendanges ont jusqu'à quinze jours de retard. C'est le cas dans la vallée du Rhône, en Bourgogne, où les caprices de la météo au printemps et en juillet ont fait des ravages dans les vignes. Le constat est le même pour le muscat dans les Pyrénées-Orientales.

Jusqu'à - 40% de production. Selon les parcelles, le retard est ici estimé entre une et deux semaines, résultat d'un printemps très humide et d'un été trop sec. Laurent Maynadier, qui a déjà récolté un hectare de muscat dans son domaine du Champ des Sœurs, à Fitou, prévoit une moindre récolte. "Au moment de la floraison, nous avons eu un vent sec et énormément de chaleur, les fleurs ont avorté et nous avons perdu sur certaines parcelles facilement 40% de raisin. A chaque fois que je passe parmi les vignes depuis juillet, je me demande si le travail que je fais sert à quelque chose", s"alarme le producteur.

Manque de personnel. L'autre conséquence est le manque d’homogénéité sur les parcelles des domaines. Les vendanges sont très fractionnées. Pour Serge Baux, propriétaire du Mas Baux à Canet-en-Roussillon, il est difficile de trouver du personnel. "On ramasse en plusieurs fois, avec de journées qui peuvent faire trois heures. Les gens, lorsqu'ils vont attaquer les vendanges, cherchent des domaines plus importants où on peut leur donner du travail tous les jours en temps complet. Pour avoir 14 personnes, il faut en chercher le double. Le premier jour, je comptais avoir 12 ou 13 personnes et on s'est retrouvé à 8, donc c'est très compliqué."

La bonne nouvelle en revanche, c'est que les baies qui ont réussi à survivre sont de très bonne qualité. Il faut donc s'attendre à un bon cru... mais en petite quantité.