Masques 1:23
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Jean-Sébastien Soldaïni, édité par Mathilde Durand
Ce jeudi, une plateforme d'e-commerce est lancée, en collaboration avec La Poste, pour permettre aux PME-TPE de se fournir en masques de protection homologués. Testé en avant-première en Auvergne-Rhône-Alpes, le dispositif a soulagé les entrepreneurs. Ils espèrent maintenant une livraison rapide. 

Une plateforme de e-commerce pour que les TPE et PME puissent commander facilement des masques, afin de se protéger du coronavirus. C'était une des mesures annoncées par le Premier ministre, Edouard Philippe, dans le plan de déconfinement en vigueur à partir du 11 mai. La plateforme est effective à partir de ce jeudi, en collaboration avec la Poste pour effectuer les livraisons. Le dispositif était testé mardi en Auvergne-Rhône-Alpes, avec 145 commandes enregistrées en trois heures. Les utilisateurs de la première heure semblaient satisfaits, soulagés de voir leurs démarches simplifiées. 

Quantité limitée et réactivité attendue 

En moins de cinq minutes, François-Jérôme Thomas, patron d'une société de nettoyage, a ainsi pu passer sa première commande pour ses salariés. "Les possibilités qui s'offrent à moi sont d'acheter 20 masques ou 50 masques", commente-t-il, tout en navigant sur la plateforme d'e-commerce. La quantité de masques est limitée, il s'y attendait. "Il n’y a pas de raison que mon entreprise soit mieux servie qu’une autre", assure l'entrepreneur. 

Il espère en revanche en retour de la réactivité de la part des autorités. "Si effectivement c'est estampillé 'Etat', on peut imaginer que derrière il y a du répondant, du stock. On peut imaginer que je commande au jour J, et qu’à J+2, J+3, je reçois ce que j'ai commandé". 

L'homologation qui rassure

Grâce au logo bleu officiel d'homologation des masques, les entrepreneurs sont rassurés. Christian Roche, coiffeur, vient d'acquérir un lot de 50 masques lavables et réutilisables pour ses sept salariés. "Aujourd'hui un artisan ne sait pas où il doit chercher les masques. Mon fils est menuisier, il me demandait comment faire. Il y a des ruptures partout, ou alors on se fait arnaquer", déplore-t-il. "Ce qu'ils ont mis en place, cela simplifie la vie."

Christian Roche a validé son achat, à 2,80 euros par masque, un prix qu'il juge avantageux. En revanche, une fois sa commande passée, un message s'affiche : il ne pourra pas acquérir de nouveaux lots, avant le 30 mai prochain.