Après l'interdiction d'UberPOP, Uber prépare sa réponse

© REUTERS
  • Copié
Elisabeth Assayag et , modifié à
INFO E1 - Son service de transport entre particulier va être interdit ? La société américaine a déjà trouvé la parade.

La société américaine de voiturage Uber a commencé à s’implanter en Europe et elle compte bien y rester, malgré les multiples décisions de justice qui la visent. Preuve de cette persévérance, l’entreprise a déjà trouvé une réponse à l’interdiction de son dernier service, UberPOP, qui deviendra illégal en France dès le 1er janvier 2015. Selon les informations d’Europe 1, un service à peine différent prendra le relais.

VTC Uber Taxis Application

© Reuters

Le temps est compté pour UberPOP… Après avoir lancé son service de véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), considéré par les chauffeurs de taxis comme une concurrence déloyale, Uber a lancé un autre service, baptisé UberPOP. Son principe est simple : presque n’importe quel particulier peut s’improviser chauffeur et transporter plusieurs clients à la fois. Une forme de covoiturage, mais payant et pour lequel Uber encaisse 24% du prix de la course.

Pour les taxis, ce fut l’annonce de trop : ils ont poursuivi en justice la société Uber et manifesté en Ile-de-France lundi. Mais le gouvernement les a rapidement rassurés, rappelant que le service UberPOP serait interdit dès le 1er janvier 2015 en vertu de la loi Thevenoud. Sauf que…

>> LIRE AUSSI - UberPOP interdit, les taxis satisfaits

Uber

© Reuters

Mais Uber a déjà dans ses cartons une version 2.0. Le transport entre particuliers est un marché trop prometteur pour qu’Uber y renonce. La société américaine a donc déjà élaboré un plan B. Sa dénomination n’est pas encore arrêtée, mais plusieurs noms de code circulent en interne et l’un d’eux revient plus souvent que les autres : Uber XS. (comme Uber X, avec des voitures banales)

Quel que soit son nom, ce futur service est une réponse à la loi Thévenoud. Cette dernière interdit aux particuliers de s’improviser chauffeur pour arrondir leurs fins de mois ? Uber envisage désormais de professionnaliser ceux tentés par l’aventure en leur faisant suivre une formation de 250 heures. Et surtout de leur donner le statut juridique d'auto-entrepreneur dès les premiers mois de leur activité, jusqu'à ce qu'ils arrivent à toucher un salaire correct. Au-delà de 1.200 euros de revenus, les chauffeurs occasionnels seraient alors obligés de créer leur propre entreprise sous le statut d'une EURL. Le successeur d’UberPOP n’aurait alors officiellement plus rien d’un service géré par des particuliers mais par des VTC en devenir, contournant ainsi la future loi Thévenoud.

>> LIRE AUSSI - Uber : la série noire mondiale se poursuit

Retrouvez sur le même sujet l'Edito éco d'Eric Le Boucher :