Toujours pas de coup de pouce pour le Smic

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© PHILIPPE HUGUEN / AFP
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Anne-Laure Jumet et Thibauld Mathieu , modifié à
Au lendemain des élections régionales, le gouvernement se contente de la hausse automatique au 1er janvier pour le Smic, afin de ne pas aggraver le chômage.

Dès les heures qui ont suivi les résultats du second tour des élections régionales, l'aile gauche du PS, mais aussi son Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, ont demandé des mesures contre la précarité. Cependant, et comme chaque année depuis l'élection de François Hollande en 2012, il n'y aura pas de coup de pouce pour le Smic.

1.143 euros net par mois. Le salaire minimum va simplement augmenter mécaniquement, selon le mode de calcul prévu. A l'arrivée, cela fait une hausse de 0,6%. Ce qui porte le Smic à 1.466,62 euros bruts par mois, soit une hausse de 9,10 euros par rapport à 2015.

Ne pas aggraver le chômage. Du côté du gouvernement, cette décision est motivée par la peur de voir le chômage grimper de nouveau. Car l'augmentation du Smic aurait représenté une charge supplémentaire pour les entreprises, notamment pour les plus petites d'entre elles, ce qui aurait pesé sur l'emploi.

Pour les syndicats, revaloriser, c'est relancer la consommation. Les syndicats, eux, ne partagent pas du tout ce constat. Tous, exceptée la CFDT, s'accordent pour réclamer une revalorisation plus importante. Selon eux, augmenter le pouvoir d'achat, c'est relancer la consommation, donc la croissance et, au bout du compte, l'emploi.

D'après l'association ATD Quart Monde, un emploi au Smic coûte à son employeur un peu moins de 20.000 euros par an. C’est-à-dire pas beaucoup plus que les 15.000 euros consacrés à un chômeur de longue durée.