Tata Steel à Hayange : le maire FN demande à l'Etat "d'intervenir"

Tata Steel est également implantée dans le nord de l'Angleterre.
Tata Steel est également implantée dans le nord de l'Angleterre. © LINDSEY PARNABY / AFP
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avec AFP , modifié à

Le maire FN d'Hayange, en Moselle, Fabien Engelmann, a demandé mardi à l'Etat d'"intervenir pour éviter un nouveau drame industriel", après l'annonce par Tata Steel de négociations avec un fonds d'investissement pour la vente de ses activités en Europe, dont son usine mosellane. La filiale britannique du sidérurgiste indien Tata Steel a annoncé être entré en négociations exclusives avec Greybull Capital pour lui vendre des activités en Europe, dont l'usine d'Hayange, spécialisée dans la fabrication de rails et qui emploie quelque 450 personnes.

"Un fonds de pension prédateur". C'est "une nouvelle très inquiétante pour le maintien de l'emploi et des activités de cette usine en Moselle", a estimé le maire d'Hayange, dans un communiqué cosigné par le numéro deux du Front national et candidat malheureux aux élections régionales dans le Grand Est, Florian Philippot. "L'expérience a montré que les fonds de pension anglo-saxons n'avaient aucune considération pour l'emploi" a-t-il ajouté. "Le Front national appelle en conséquence l'Etat à intervenir immédiatement pour (...) éviter qu'une nouvelle usine ne tombe entre les mains d'un fonds de pension prédateur".

Greybull Capital n'est pas un fonds de pension, mais un fonds d'investissement britannique - une différence peu notable, a affirmé le maire d'Hayange à l'AFP : "C'est quasiment pareil. Ils ne viennent pas pour rien, ils viennent pour faire du nettoyage, pour amplifier leurs profits. Nous craignons une nouvelle vague de licenciements".

Bercy aura son mot à dire. "On demande que l'Etat joue son rôle d'Etat protecteur", a ajouté Fabien Engelmann. "L'Etat pourrait, pourquoi pas, investir dans des actions chez Tata Steel pour avoir la mainmise dans cette société". Bercy devra, quoi qu'il en soit, se prononcer sur la vente de l'usine, en vertu du "décret Alstom", adopté en mai 2014, qui élargit notamment à l'énergie et aux transports le droit de veto du gouvernement en cas de visées étrangères sur des entreprises stratégiques françaises.