Gérald Darmanin a annoncé une baisse à venir des effectifs du ministère de l'Action et des Comptes publics. Photo d'illustration. 1:13
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Antoine Terrel et Carole Ferry
Invité mercredi d'Europe 1, le secrétaire général de Force Ouvrière-Finances publiques a déploré "de nouvelles suppressions d'emplois" au ministère de l'Action et des Comptes publics, après l'annonce d'une future baisse des effectifs. 

Pour les syndicats, l'annonce de Gérald Darmanin ne passe pas. Mardi, le ministre de l'Action et des Comptes publics a fait savoir que son ministère devrait connaître une "baisse totale" de ses effectifs "d'environ 5.800 emplois sur les trois années entre 2020 et 2022". "Totalement inadmissible", répond Philippe Grasset, secrétaire générale  de Force Ouvrière-Finances publiques, invité mercredi d'Europe 1.

Au micro d'Europe 1, le responsable syndical déplore "une énième réforme qui va se dérouler à Bercy et qui va se concrétiser par de nouvelles suppressions d'emplois. Après les 20.000 que nous avons subi depuis 2010, Gérald Darmanin nous en annonce 20.000 de plus d'ici la fin du quinquennat, ce qui est pour nous totalement inadmissible".

"Les queues aux guichets n'ont jamais été aussi longues"

"Les queues aux guichets des services de la Direction générale des finances publiques n'ont jamais été aussi longues ce qui démontre l'importance pour les usagers d'avoir un contact direct avec les agents du fisc qui sont en capacité de répondre à toutes leurs interrogations", estime encore Philippe Grasset, qui rappelle "la complexité du système fiscal aujourd'hui". Selon lui, le prélèvement à la source "n'a rien changé".

"Ce n'est pas en fermant 900 trésoreries comme le prévoit le projet de Gérald Darmanin que l'on va réimplanter du contact humain", alerte encore Philippe Grasset. Et de conclure : "Il ne faut jamais oublier la population qui est exclue de la dématérialisation des services administratifs".