Le trafic aérien a été fortement impacté par le virus. 2:19
  • Copié
Lucie de Perthuis , modifié à
Vendredi matin se tient à Bercy une réunion concernant l'impact économique du coronavirus en France. Sur Europe 1, Yohann Petiot, directeur général de l'alliance des commerçants, explique ce qu'il attend de cette réunion pour faire face à cette crise ayant un impact lourd sur les acteurs économiques, notamment dans le tourisme. 
INTERVIEW

Alors que les effets de l'épidémie du coronavirus se font ressentir dans de nombreux secteurs à travers le monde, Bercy fait le point vendredi matin sur ses conséquences économiques en France. Yohann Petiot, directeur général de l'alliance des commerçants, était l'invité d'Europe 1 pour expliquer ce qu'il attend de ce rendez-vous. S'il est "trop tôt pour tirer un bilan complet", il est convaincu que la crise aura "un impact lourd sur l'ensemble des acteurs du tourisme". 

30 milliards de pertes dans le secteur aérien

Selon des estimations, le coronavirus pourrait coûter 30 milliards de dollars au secteur aérien cette année. Le tourisme international est fortement freiné, ce qui pénalise l'ensemble des acteurs économiques du secteur, "notamment les commerces qui accueillent une forte clientèle internationale", explique Yohann Petiot. "On estime depuis le début de la crise que la fréquentation de la clientèle chinoise a chuté en moyenne de 70% dans les zones touristiques". Un chiffre édifiant, d'autant plus que les Chinois sont une des clientèles internationales qui dépensent le plus, avec quatre milliards d'euros chaque année en France. Ils sont environ deux millions par an à visiter le pays. 

Alors qu'attendre de la réunion ? 

"On attend d'abord et avant tout de l'information et une visibilité", affirme le directeur de l'alliance des commerçants. "Dans ces crises, beaucoup de choses sont dites, des informations non vérifiées circulent. Il faut rassurer ces inquiétudes, éviter toute réaction disproportionnée qui pourrait avoir un impact social et économique lourd. Il faut informer sans créer de psychose", conclut Yohann Petiot.